Sol
Ré7 Sol
Do
Lam
Sans être tout à fait un imbécile fini,
Je n'ai rien du penseur, du phénix, du génie.
Si7
Mim La7
Ré7
Sol La7
Mais je n'suis pas le mauvais bougre et j'ai bon cœur, Et ça compense à la rigueur.
Refrain:
Ré
Fa#7
Quand les cons sont braves, Comme moi, Comme toi, Comme nous, Comme vous, Ce n'est pas très
grave.
Sim
Mi7 La7
Qu'ils commettent, Se permettent, Des bêtises, Des sottises, Qu'ils déraisonnent, Ils
n'emmerdent personne.
Ré
Fa#7
Par malheur sur terre, Les trois quarts, Des tocards, Sont des gens, Très méchants, Des
crétins sectaires.
Sim
Mi7
La7 Ré Ré7
Ils s'agitent, Ils s'excitent, Ils s'emploient, Ils déploient, Leur zèle à la ronde, Ils emmerdent tout l' monde.
Si le sieur X était un lampiste ordinaire, Il vivrait sans histoires avec ses congénères.
Mais hélas ! il est chef de parti, l'animal : Quand il débloque, ça fait mal !
Refrain
Si le sieur Z était un jobastre sans grade, Il laisserait en paix ses pauvres camarades.
Mais il est général, va-t-en-guerre, matamore. Dès qu'il s'en mêle, on compte les morts.
Refrain
Mon Dieu, pardonnez-moi si mon propos vous fâche, En mettant les connards dedans des peaux
de vaches,
En mélangeant les genres, vous avez fait d'la terre, Ce qu'elle est : une pétaudière !
Refrain
Sib Solm
Rém Solm
Rém Solm
Do7 Fa
Rém Solm
Do7 Fa7
Hélas, si j'avais pu deviner que vos avantages, Cachaient sournoisement, madame, une foison d'oursins,
Sib
Rém Solm
Dom
Fa7 Sib
Rém Solm
Ré7 Solm Fa7 Sib
J'eusse borné mon zèle à d'innocents marivaudages. Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins ?
Mib
Mibm Sib
Ré7 Solm
Fa7
Sib Fa7 Sib Ré7
Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins, Si méchante avec de jolis seins ?
J'eusse borné mon zèle à d'innocents marivaudages, Ma main n'eût pas quitté même un instant le clavecin.
Je me fusse permis un madrigal, pas davantage. Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins ?
Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins, Si méchante avec de jolis seins ?
Quand on a comme vous reçu tant de grâce en partage, C'est triste au fond du
cœur de rouler d'aussi noirs desseins.
Vous gâchez le métier de belle, et c'est du sabotage. Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins ?
Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins, Si méchante avec de jolis seins ?
Vous gâchez le métier de belle, et c'est du sabotage, Et je succombe ou presque sous votre charme assassin,
Moi qui vais tout à l'heure atteindre à la limite d'âge. Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins ?
Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins, Si méchante avec de jolis seins ?
Moi qui vais tout à l'heure atteindre à la limite d'âge, Mon ultime recours c'est d'entrer chez les capucins,
Car vous m'avez détruit, anéanti comme Carthage. Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins ?
Se peut-il qu'on soit si méchante avec de jolis seins, Si méchante avec de jolis seins ?
Si
Fa#7 Si Do#m
Si Do#m Si Fa#7
Au ciel de qui se moque-t-on ? Était-ce utile qu'un orage
Si Fa#7
Si Do#m
Si
Fa#7 Si
Vînt au pays de Jeanneton, Mettre à mal son beau pâturage ?
Do#m
Si
Do#m Fa#7
Pour ses brebis, pour ses moutons, Plus une plante fourragère,
Do#m
Si
Fa#7 Si
Rien d'épargné que le chardon ! Dieu, s'il existe, il exagère,
Fa#7 Si
Il exagère.
Et là-dessus, méchant, glouton, Et pas pour un sou bucolique,
Vers le troupeau de Jeanneton, Le loup sortant du bois rapplique.
Sans laisser même un rogaton, Tout il croque, tout il digère.
Au ciel de qui se moque-t-on ? Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.
Et là-dessus le Corydon, Le promis de la pastourelle,
Laquelle allait au grand pardon, Rêver d'amours intemporelles,
- Au ciel de qui se moque-t-on ? Suivit la cuisse plus légère
Et plus belle d'une goton. Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.
Adieu les prairies, les moutons, Et les beaux jours de la bergère.
Au ciel de qui se moque-t-on ? Ferait-on de folles enchères ?
Quand il grêle sur le persil, C'est bête et méchant, je suggère
Qu'on en parle au prochain concile. Dieu, s'il existe, il exagère,
Il exagère.
Sim
Mim Mi7 La La7
Ré
Mim
La
Depuis que je commence à faire de vieux os, Avide de conseils, souvent un jouvenceau
Lam Fa#7
Si7
Mim
Sim
Fa#7
Sim
Me demande la marche à suivre et s'il est bon, D'aller par-ci, par-là, scrupuleux je réponds :
La7
Ré
Sim
La
Ré
Sim Fa#7
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis !
Sim
Mim
Fa#7
Sim Fa#7
Sim Fa#7
A toi seul de trancher s'il vaut mieux, Dire « amen » ou « merde à Dieu ».
Et le brave petit blâme ma position, M'accuse de danser la valse hésitation.
Cet âge exècre l'attitude des Normands, Les seuls à lui parler en fait honnêtement.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis !
A toi seul de trancher s'il vaut mieux, Dire « amen » ou « merde à Dieu ».
Facile d'entraîner de jeunes innocents ! Puisqu'il est interdit d'interdire à présent,
Lors, en bonne justice, il est déconseillé, De donner des conseils, surtout s'ils sont payés.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis !
A toi seul de trancher s'il vaut mieux, Dire « amen » ou « merde à Dieu ».
A gauche, à droite, au centre ou alors à l'écart, Je ne puis t'indiquer où tu dois aller, car
Moi le fil d'Ariane me fait un peu peur, Et je ne m'en sers plus que pour couper le beurre.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis !
A toi seul de trancher s'il vaut mieux, Dire « amen » ou « merde à Dieu ».
Quand tous les rois Pétaud crient « Vive la république », Que « Mort aux vaches » même est un slogan de flic,
Que l'on parle de paix le cul sur des canons, Bienheureux celui qui s'y retrouve, moi non !
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis !
A toi seul de trancher s'il vaut mieux, Dire « amen » ou « merde à Dieu ».
La vérité d'ailleurs flotte au gré des saisons. Tout fier dans son sillage, on part, on a raison.
Mais au cours du voyage, elle a viré de bord, Elle a changé de cap, on arrive : on a tort.
Crosse en l'air ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis !
Sim
Mim
Fa#7
Sim Fa#7
SiM Mi Si
A toi seul de trancher s'il vaut mieux, Dire « amen » ou « merde à
Dieu ».
Ré
Mim
Sim
La7
Ré
Mim
La7 Ré
Tant pis si j'ai l'air infantile, Mais, par ma foi ! Ma phrase d'élection c'est :
« Il, Etait une fois »
Mim
Sim
La7
Ré
Mim
La7 Ré
Et dans les salons où l'on cause, Tant pis si on, Fait le procès de ma morose, Délectation.
Ré7
Sol
Do#7
Fa#7
Si7
Mi7
Fa#m Si7
Sitôt que je perds contenance, Au temps qui court, Lors, j'appelle les souvenances, A mon secours.
Ré7
Sol
Do#7
Fa#7
Si7
Mi Mim
La7 Ré
Ne vous étonnez pas, ma chère, Si vous trouvez, Les vers de jadis et naguère, A mon chevet.
Quitte à froisser la marguerite, Faut que je dise, Que tu es ma fleur favorite, Myosotis.
Si les neiges d'antan sont belles, C'est qu'les troupeaux, De bovins posent plus sur elles, Leurs gros sabots.
Au royaume des vieilles lunes, Que Copernic, M'excuse, pas d'ombre importune, Pas de spoutnik !
Le feu des étoiles éteintes, M'éclaire encore, Et j'entends l'Angélus qui tinte, Aux clochers morts.
Que les ans rongent mes grimoires, Ça ne fait rien, Mais qu'ils épargnent ma mémoire, Mon plus cher bien !
Que Dieu me frappe d'aphasie, D'influenza, Mais qu'il m'évite l'amnésie, Tout, mais pas ça !
Tant pis si j'ai l'air infantile, Mais, par ma foi ! Ma phrase d'élection c'est : « Il, Etait une fois. »
Tant pis si j'ai l'air infantile, Mais, par ma foi ! Ma phrase d'élection c'est : « Il, Etait une fois. »
Do
La7
Rém La7
Rém
La7 Rém
La7 Rém
Quand on n'est pas d'accord avec le fort en thème, Qui, chez
les sorbonnards, fit ses humanités,
Ré7
Fa
Do Sol7
Do
On murmure in petto : « C'est un vrai Nicodème, Un balourd, un
bélître, un bel âne bâté. »
Moi qui pris mes leçons chez l'engeance argotique, Je dis en
l'occurrence, excusez le jargon,
Si la forme a changé le fond reste identique : « Ceux qui ne
pensent pas comme nous sont des cons. »
Refrain :
La7
Ré
Entre nous soit dit, bonnes gens, Pour reconnaître
Ré7
Sol7 Do
Que l'on n'est pas intelligent, Il faudrait l'être.
Entre nous soit dit, bonnes gens, Pour reconnaître
Que l'on n'est pas intelligent, Il faudrait l'être.
Jouant les ingénus, le père de Candide, Le génial
Voltaire, en substance écrivit
Qu'il souffrait volontiers - complaisance splendide - Que l'on ne se
conformât point à son avis.
« Vous proférez, Monsieur, des sottises énormes, Mais
jusques à la mort, je me battrais pour qu'on
Vous les laissât tenir. Attendez-moi sous l'orme ! » « Ceux qui
ne pensent pas comme nous sont des cons. »
(Refrain)
Si ça n'entraîne pas une guerre civile, Quand un fâcheux
me contrarie, c'est - soyons francs -
Un peu par sympathie, par courtoisie servile, Un peu par vanité
d'avoir l'air tolérant,
Un peu par crainte aussi que cette grosse bête, Prise à
rebrousse-poil ne sorte de ses gonds
Pour mettre à coups de poing son credo dans ma tête. « Ceux
qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
(Refrain)
La morale de ma petite ritournelle, Il semble superflu de vous l'expliciter.
Elle coule de source, elle est incluse en elle : Faut choisir entre
deux éventualités.
En fait d'alternative, on fait pas plus facile. Ceux qui l'aiment,
parbleu, sont des esprits féconds,
Ceux qui ne l'aiment pas, de pauvres imbéciles. « Ceux qui ne
pensent pas comme nous sont des cons. »
Ré
La7
Ré La7
Mânes de mes aïeux, protégez-moi, bons mânes ! Les joies charnelles me perdent,
Ré
La7
Ré La7 Ré
La femme de ma vie, hélas ! est nymphomane, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Sous couleur de me donner une descendance, Les joies charnelles me perdent,
Dans l'alcôve elle me fait passer mon existence, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
J'ai beau demander grâce, invoquer la migraine, Les joies charnelles me perdent,
Sur l'autel conjugal, implacable, elle me traîne, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Et je courbe l'échine en déplorant, morose, Les joies charnelles me perdent,
Qu'on trouve plus les enfants dans les choux, dans les roses, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Et je croque la pomme, après quoi, je dis pouce. Les joies charnelles me perdent,
Quand la pomme est croquée, de plus belle elle repousse, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Métamorphose inouïe, métempsycose infâme, Les joies charnelles me perdent,
C'est le tonneau des Danaïdes changé en femme, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
J'en arrive à souhaiter qu'elle se dévergonde, Les joies charnelles me perdent,
Qu'elle prenne un amant ou deux qui me secondent, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Or, malheureusement, la bougresse est fidèle, Les joies charnelles me perdent,
Pénélope est une roulure à côté d'elle, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Certains à coups de dents creusent leur sépulture, Les joies charnelles me perdent,
Moi j'use d'un outil de tout autre nature, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Après que vous m'aurez emballé dans la bière, Les joies charnelles me perdent,
Prenez la précaution de bien sceller la pierre, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Car, même mort, je devrais céder à ses rites, Les joies charnelles me perdent,
Et mes os n'auraient pas le repos qu'ils méritent, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Qu'on m'incinère plutôt ! Elle n'os'ra pas descendre, Les joies charnelles me perdent,
Sacrifier à Vénus, avec ma pauvre cendre, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Mânes de mes aïeux, protégez-moi, bons mânes ! Les joies charnelles me perdent,
La femme de ma vie, hélas ! est nymphomane, Les joies charnelles m'emmerdent. {2x}
Ré
Si7 Mim Sim
Fa#7
J'étais pas l'amant de Clairette, Mais son ami.
Sim
La La7
De jamais lui conter fleurette, J'avais promis.
Ré7
Sol Si7 Mim
Un jour qu'on gardait ses chevrettes, Aux champs, parmi
Mi7
La7 Ré Si7
L'herbe tendre et les pâquerettes, Elle s'endormit.
Mi7
La7 Ré
L'herbe tendre et les pâquerettes, Elle s'endormit.
Do
Rém Sol7
Do
Sol7 Do
Voici ce qu'il advint, jadis grosso modo, entre la rue Didot et la
rue de Vanves
Fa Ré#dim
Mim La7
Rém Sol7
La7
Dans les années quarante où je débarquais de mon
Languedo
Rém Sol7 Do
Rém Lam Sol7 Do
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Passait une belle gretchen, au carrefour du château, entre la
rue Didot et la rue de Vanves
Callipyge à prétendre jouer les Vénus chez les
Hottentots
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
En signe d'irrespect, je balance aussitôt, entre la rue Didot
et la rue de Vanves
En geste de revanche une patte croche au bas de son dos
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
La souris grise se fâche, et subito presto, entre la rue Didot
et la rue de Vanves
La conne la méchante va d'mander ma tête à ses
p'tits poteaux
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Deux sbires sont venus, avec leur noirs manteaux, entre la rue Didot
et la rue de Vanves
Se pointer dans mon antre et sûrement pas pour m'faire de cadeaux
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
J'étais alors en train, de suer sang et eau, entre la rue Didot
et la rue de Vanves
De m'user les phalanges sur un chouette accord du Père Django
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Par un heureux hasard, ces enfants de salauds, entre la rue Didot et
la rue de Vanves
Un sacré coup de chance aimaient la musique et les trémolos
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Ils s'en sont retournés, sans finir leur boulot, entre la rue
Didot et la rue de Vanves
Fredonnant un mélange de Lily Marlène et d'Heïli
Heïlo
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Une supposition, qu'ils aient comme Malraux, entre la rue Didot et
la rue de Vanves
Qu'ils aient comme ce branque compté la musique pour moins
que zéro
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
M'auraient collé au mur, avec ou sans bandeau, entre la rue Didot
et la rue de Vanves
On lirait quelle navrance mon blase inconnu dans un ex-voto
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Au théâtre ce soir, ici sur ces tréteaux, entre
la rue Didot et la rue de Vanves
Poussant une autre goualante y'aurait à ma place un autre cabot
Entre la rue de Vanves et la rue Didot
Sol
Do
Sol
La7 Ré
Aux quatre coins de France, émanant je suppose, De maris rancuniers par la
haine conduits,
Sol
Sol
Si7
Mim La7
Ré7 Sol Ré7
Le bruit court que j'atteins l'heure de l'andropause, Qu'il ne faut plus compter
sur moi dans le déduit.
La
Mi7
La
Mi7
Le géographe était pris de folie, Quand il imagina de tendre,
La
Mi7
La
Mi7
Tout juste entre l'Espagne et l'Italie, Ma carte du Tendre.
La7
Ré
Sib
La
Avec moi Cupidon se surmène, Dans mon cœur d'artichaut il piqua
La7
Ré
Rém
Mi7
Deux flèches : l'une au nom de Carmen(e), La seconde au nom de Francesca.
(Le rythme est un peu inhabituel, mais il vaut la peine de s'y attarder)
intro : Min Sim en alternance
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
A l'école où nous avons appris l'A B C, La maîtresse
avait des méthodes avancées.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas,
Où cette bonne fée régna sur notre classe, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
Avant elle, nous étions tous des paresseux, Des lève-nez,
des cancres, des crétins crasseux.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
En travaillant exclusivement que pour nous, Les marchands d'bonnets
d'âne étaient sur les genoux, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
La maîtresse avait des méthodes avancées :
Au premier de la classe elle promit un baiser,
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
Un baiser pour de bon, un baiser libertin, Un baiser sur la bouche,
enfin bref, un patin, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
Aux pupitres d'alors, quelque chose changea, L'école buissonnière
n'eut plus jamais un chat.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac ! Connurent tout
à coup la faillite, le krach, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
Lorsque le proviseur, à la fin de l'année, Nous lut
les résultats, il fut bien étonné.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot, Car nous étions
tous prix d'excellence ex aequo, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
A la récréation, la bonne fée se mit, En devoir
de tenir ce qu'elle avait promis.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
Et comme elle embrassa quarante lauréats, Jusqu'à une
heure indue la séance dura, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
Ce système bien sûr ne fut jamais admis, Par l'imbécile
alors recteur d'académie.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
De l'école, en dépit de son beau palmarès, On
chassa pour toujours notre chère maîtresse, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
Le cancre fit alors sa réapparition, Le fort en thème
est redevenu l'exception.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
A la fin de l'année suivante, quel fiasco ! Nous étions
tous derniers de la classe ex aequo, (bis)
Mim
Sim
Mim Sim Mim
Sim
La7 Ré7
A l'école où nous avons appris l'A B C, La maîtresse
avait des méthodes avancées.
Sol
Mim
Lam Si7 Sol
Mim
Si7 Mim La7 Ré7 Sol
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
! Où cette bonne fée régna sur notre classe, (bis)
Ré
La7
Ré
La7
Du fait qu'un couple de fieffés, Minables a pris le café
Ré
La7
Sol
Ré Sol Ré
Du pauvre, on naît et nous voilà, Contraints d'estimer ces gens-là.
Ré
La7
Ré
La7
Parce qu'un minus de cinq à sept, Chevauche une pauvre mazette
Ré
La7 Sol
Ré
Sol Ré
Qui resta froide, sortit du, Néant un qui n'aurait pas dû.
Mim Mi#dim Ré
Si7
Mim La7 Ré Si7
Ce n'est pas tout d'être mon père, Il faut aussi me plaire.
Mim Mi#dim Ré
Si7
Mim La7 Ré
Être mon fils ce n'est pas tout, Il faut me plaire itou.
Mim Mi#dim Ré
Si7
Mim La7 Ré Si7
Trouver son père sympathique, C'est pas automatique.
Mim Mi#dim Ré
Si7
Mim La7 Ré
Avoir un fils qui nous agrée, Ce n'est pas assuré.
Quand on s'avise de venir, Sur terre, il faut se prémunir
Contre la tentation facile, D'être un rejeton d'imbécile.
Ne pas mettre au monde un connard, C'est malcommode et c'est un art
Que ne pratique pas souvent, La majorité des vivants.
Ce n'est pas tout d'être mon père, Il faut aussi me plaire.
Être mon fils ce n'est pas tout, Il faut me plaire itou.
Trouver son père sympathique, C'est pas automatique.
Avoir un fils qui nous agrée, Ce n'est pas assuré.
L'enfant naturel, l'orphelin, Est malheureux et je le plains,
Mais, du moins, il n'est pas tenu, Au respect d'un père inconnu.
Jésus, lui, fut plus avisé, Et plutôt que de s'exposer
A prendre un crétin pour papa, Il aima mieux n'en avoir pas.
Ce n'est pas tout d'être mon père, Il faut aussi me plaire.
Être mon fils ce n'est pas tout, Il faut me plaire itou.
Trouver son père sympathique, C'est pas automatique.
Avoir un fils qui nous agrée, Ce n'est pas assuré.
C'est pas un compte personnel, Que je règle ; mon paternel,
Brave vieux, me plaisait beaucoup, Était tout à fait à mon goût.
Quant à moi qui, malgré des tas, De galipettes de fada,
N'ai point engendré de petits, J'n'ai pas pu faire d'abrutis.
Ce n'est pas tout d'être mon père, Il faut aussi me plaire.
Être mon fils ce n'est pas tout, Il faut me plaire itou.
Trouver son père sympathique, C'est pas automatique.
Avoir un fils qui nous agrée, Ce n'est pas assuré.
Fa#m
Sim
Fa#m
Imitant Courteline, un sceptique notoire, Manifestant ainsi que l'on me désabuse,
Fa#m
Sim
Fa#m
J'ai des velléités d'arpenter les trottoir(e)s, Avec cette devise écrite à mon gibus :
Do#7
Fa#m
Do#7 Fa#m Do#7
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Dieu, diable, paradis, enfer et purgatoire, Les bons récompensés et les méchants punis,
Et le corps du Seigneur dans le fond du ciboire, Et l'huile consacrée comme le pain bénit,
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Et la bonne aventure et l'art divinatoire, Les cartes, les tarots, les lignes de la main,
La clé des songes, le pendule oscillatoire, Les astres indiquant ce que sera demain,
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Les preuves à l'appui, les preuves péremptoires, Témoins dignes de foi, metteurs de mains au feu,
Et le respect de l'homme à l'interrogatoire, Et les vérités vraies, les spontanés aveux,
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Le bagne, l'échafaud entre autres exutoires, Et l'efficacité de la peine de mort,
Le criminel saisi d'un zèle expiatoire, Qui bat sa coulpe bourrelé par le remords,
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Sur les tombeaux les oraisons déclamatoires, Les : « C'était un bon fils, bon père, bon
mari »,
« Le meilleur d'entre nous et le plus méritoire », « Un saint homme, un
cœur d'or, un bel et noble esprit »
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Les « Saint-Jean bouche d'or », les charmeurs d'auditoire, Les placements de sentiments de tout repos,
Et les billevesées de tous les répertoires, Et les morts pour que naisse un avenir plus beau,
Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires.
Mais j'envie les pauvres d'esprit pouvant y croire.
Do#m
Sol#m
Do#m Sol#m Do#m Si7
Madame, même à quatre sous, Notre vieux roman d'amour sou-
Mi
Si
Mi
Sol#7
Ffrirait certes quelque mévente. Il fut minable. Permettez
Do#m
Sol#m Do#m Sol#m Do#m
Que je farde la vérité, La réinvente, La réinvente.
On se rencontra dans un car, Nous menant en triomphe au quart,
Une nuit de rafle à Pigalle. Je préfère affirmer, sang bleu !
Que l'on nous présenta chez le, Prince de Galles, Prince de Galles.
Oublions l'hôtel mal famé, L'hôtel borgne où l'on s'est aimés.
Taisons-le, j'aurais bonne mine. Il me paraît plus transcendant
De situer nos ébats dans, Une chaumine, Une chaumine.
Les anges volèrent bien bas, Leurs soupirs ne passèrent pas
L'entresol, le rez-de-chaussée. Forçons la note et rehaussons
Très au-delà du mur du son, Leur odyssée, Leur odyssée.
Ne laissons pas, quelle pitié ! Notre lune de miel quartier
De la zone. Je préconise, Qu'on l'ait vécue en Italie,
Sous le beau ciel de Napoli, Ou de Venise, Ou de Venise.
Un jour votre cœur se lassa, Et vous partîtes, passons ça
Sous silence, en claquant la porte. Marguerite, soyons décents,
Racontons plutôt qu'en toussant, Vous êtes morte, Vous êtes morte.
Deux années après, montre en main, Je me consolais, c'est humain,
Avec une de vos semblables. Je joue, ça fait un effet bœuf,
Le veuf toujours en deuil, le veuf, Inconsolable, Inconsolable.
C'est la revanche du vaincu, C'est la revanche du cocu,
D'agir ainsi dès qu'il évoque, Son histoire. Autant qu'il le peut,
Il tâche de la rendre un peu, Moins équivoque, Moins équivoque.
Sim
Sol Fa#7 Sim
Si7
On dirait un fanatique, De la cause halieutique, Avec sa belle canne et, Son moulinet.
Mim
La7
Ré
Sol
Mim6
Fa#7 Sim Mim6 Fa#7
Mais s'il pêche, c'est pour rire, Et l'on peut être certain, Que jamais sa poêle à frire, Vit le plus menu fretin.
La pêche, à ce qu'on raconte, Pour lui n'est en fin de compte, Qu'un prétexte, un alibi, On connaît pis
Un truc, un moyen plausible, De fuir un peu son chez-soi, Où sévit la plus nuisible, Des maritornes qui soient.
Avec une joie maligne, Il monte au bout de sa ligne, Tout un tas d'objets divers, Des bouts de fer,
Des paillassons, des sandales, Des vieilles chaussettes à clous, Des noyés faisant scandale, Aussitôt qu'on les renfloue.
Si, déçu par une blonde, Pensant faire un trou dans l'onde, Tu tiens plus à te noyer, Qu'à te mouiller,
Désespéré, fais en sorte, D'aller piquer ton plongeon, De peur qu'il ne te ressorte, A l'écart de son bouchon.
Quand un goujon le taquine, Qu'un gardon d'humeur coquine, Se laisse pour badiner, Hameçonner,
Le bonhomme lui reproche, Sa conduite puérile, Puis à sa queue il accroche, Un petit poisson d'avril.
Mais s'il attrape une ondine, L'une de ces gourgandines, Femme mi-chair mi-poisson, Le polisson
Coup de théâtre, dévore, Tout cru le bel animal : Une cure de phosphore, Ça peut pas faire de mal.
Quand il mourra, quand la Parque, L'emmènera dans sa barque, En aval et en amont, Truites, saumons,
Le crêpe à la queue sans doute, L'escorteront chagrinés, Laissant la rivière toute, Vide, désempoissonnée.
Lors, tombés dans la disette, Repliant leurs épuisettes, Tout penauds, tout pleurnicheurs, Les vrais pêcheurs
Rentreront chez eux bredouilles, Danser devant le buffet, Se faisant traiter d'andouilles, Par leur compagne. Bien fait !