Sim
Mi
Sol
Sim
Heureux qui comme Ulysse, A fait un beau voyage
Mi
Sol
Ré
Heureux qui comme Ulysse, A vu cent paysages
Fa#
Sim
Fa#
Sim
Sol
Ré Fa#
Et puis a retrouvé, Après maintes traversées, Le pays des vertes années
Sim
Fa#
Mi
Par un petit matin d'été, Quand le soleil vous chante au cœur
La7
Qu'elle est belle la liberté, La liberté
Fa#
La
Quand on est mieux ici qu'ailleurs, Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté, La liberté
Avec le soleil et le vent, Avec la pluie et le beau temps, On vivait bien contents,
Mon cheval, ma Provence et moi, Mon cheval, ma Provence et moi
Heureux qui comme Ulysse, A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse, A vu cent paysages
Et puis a retrouvé, Après Maintes traversées, Le pays des vertes années
Par un joli matin d'été, Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté, La liberté
Quand c'en est fini des malheurs, Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté, La liberté
Battus de soleil et de vent, Perdus au milieu des étangs, On vivra bien contents,
Mon cheval, ma Camargue et moi, Mon cheval, ma Camargue et moi
Do
Do5+
Fa
Mi7
Une manie de vieux garçon, Moi j'ai pris l'habitude
Solm La7 Rém Mi7
Ré7 Sol7
Do
D'agrémenter ma solitude, Aux accents de cette chanson
Ré7 Sol Mi7
Lam Ré7 Ré5+ Sol
Quand je pense à Fernande, Je bande, je bande
Sol7
Do
Sol
Quand j'pense à Félicie, Je bande aussi
Sol
Do Ré Ré5+
Sol
Quand j'pense à Léonore, Mon dieu je bande encore
Si7
Mim7 Lam7 Ré7 Mi7
Mais quand j'pense à Lulu, Là je ne bande plus
Si7
Mim7 Ré7
Mi7 Ré7 Sol7
La bandaison papa, Ça n'se commande pas.
C'est une mâle ritournelle, Cette antienne virile
Qui retentit dans la guérite, De la vaillante sentinelle.
Refrain
Afin de tromper son cafard, De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne, Chante ainsi le gardien de phare
Refrain
Après la prière du soir, Comme il est un peu triste
Chante ainsi le séminariste, A genoux sur son reposoir.
Refrain
A l'Étoile où j'étais venu, Pour ranimer la flamme
J'entendis ému jusqu'aux larmes, La voix du soldat inconnu.
Refrain
Et je vais mettre un point final, A ce chant salutaire
En suggérant au solitaire, D'en faire un hymne national.
Refrain
Rém
Sol#dim/Fa
Sol#dim
Prince des monte-en-l'air et de la cambriole, Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Sol#dim/Sol#
Sol#dim/Si
Mi7 Lam
Cependant que je colportais mes gaudrioles, En ton honneur j'ai composé cette chanson
Sache que j'apprécie à sa valeur le geste, Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n'emportassent le reste, Des voleurs comme il faut c'est rare de ce temps
Tu ne m'as dérobé que le strict nécessaire, Délaissant dédaigneux l'exécrable portrait
Que l'on m'avait offert à mon anniversaire, Quel bon critique d'art mon salaud tu ferais
Autre signe indiquant toute absence de tare, Respectueux du brave travailleur tu n'as
Pas cru décent de me priver de ma guitare, Solidarité sainte de l'artisanat
Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne, Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m'as volé, mon vieux, je te le donne, Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains
D'ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes, Si je n'avais pas dû rencontrer le succès
J'aurais tout comme toi, pu virer malhonnête, Je serais devenu ton complice, qui sait
En vendant ton butin, prends garde au marchandage, Ne vas pas tout lâcher en solde aux receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l'adage, Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs
Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes, Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme, Laisse-moi je t'en prie, sur un bon souvenir
Monte-en-l'air, mon ami, que mon bien te profite, Que Mercure te préserve de la prison
Ait pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes, Après tout ne te dois-je pas une chanson
Post-scriptum, si le vol est l'art que tu préfères, Ta seule vocation, ton unique talent
Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires, Et tu auras les flics même comme chalands
Ré
La Ré Fa#7 Sim
Sol
La
C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages, Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces
cités
Ré
La Ré Fa#7
Sim
Fa#
Sim
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages, Ils n'ont qu'un seul point faible, et c'est d'être
habités
Sol
La Ré Sim
Do7
Et c'est d'être habités par des gens qui regardent, Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
Fa
Sib
La7 Sib
Fa
Do
La7
La race des chauvins, des porteurs de cocardes, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Sib
Fa
Do
Fa La7
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie, Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie, Vous font voir du pays natal
jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris, ou de Rome, ou de Sète, Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq, ils s'en flattent, mazette, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel, douillettes, leurs autruches, Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin
Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches, Leurs bulles de savon, c'est du souffle divin
Et petit à petit, les voilà qui se montent, Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux, même en bois, rend jaloux tout le monde, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun, celui de leur naissance, Ils plaignent de tout cœur
les pauvres malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence, La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire, Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon Dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes, Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne, La race des gens du terroir, des gens du cru
Que la vie serait belle en toute circonstance, Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards
Preuve, peut-être bien, de votre inexistence, Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
Jadis au lieu du jardin que voici, C'était la zone et tout ce
qui s'en suit
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
Des masures, des taudis insolites, Des ruines pas romaines pour un
sou
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
Quant à la faune habitant la-dessous, C'était la fine
fleur, c'était l'élite.
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
La fine fleur l'élite du pavé, Des besogneux, des gueux,
des réprouvés
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
Des mendiants rivalisant de tares, Des chevaux de retour, des propres
à rien
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
Ainsi qu'un croque-notes, un musicien, Une épave accrochée
à sa guitare
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
Adoptée par ce beau monde attendri, Une petite fée avait
fleuri
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
Au milieu de toute cette bassesse. Comme on l'avait trouvée
près du ruisseau
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
Abandonnée en un somptueux berceau, A tout hasard on l'appelait
princesse
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
Or un soir, Dieu du ciel, protégez nous, La voilà qui
grimpe sur les genoux
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
Du croque-notes et doucement soupire, En rougissant quand même
un petit peu
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
« C'est toi que j'aime et si tu veux tu peux, M'embrasser sur la bouche
et même pire »
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
« Tout doux princesse arrête un peu ton tir, J'ai pas tellement
l'étoffe du satyre
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
Tu as 13 ans j'en ai 30 qui sonnent, Grosse différence et je ne suis pas chaud
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
Pour tâter la paille humide du cachot. -Mais croque-notes
j'dirai rien à personne »
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
N'insiste pas fit-il d'un ton railleur, D'abord tu n'es pas mon genre
et d'ailleurs
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
Mon cœur est déjà pris par une grande, Alors princesse
est partie en courant
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
Alors princesse est partie en pleurant, Chagrine qu'on ait boudé
son offrande
Rém La7
Rém La7 Rém La7 Rém
La7
Y a pas eu détournement de mineure, Le croque-notes au matin
de bonheur
Rém
Do Fa
Do Fa
Sib Rém
La7
A l'anglaise a filé dans la charrette, Des chiffonniers en grattant
sa guitare
Rém Sib
Fa La7
Rém Do
Fa Sib La Rém La7 Rém
Passant par là quelques 20 ans plus tard, Il a le sentiment
qu'il le regrette.
Ré
La7
Ré
La7 Ré
Si vous y tenez tant parlez-moi des affaires publiques, Encor que ce sujet me rende un peu mélancolique,
Sol
Fa#m
Mim Si7
Parlez-m'en toujours je n'vous en tiendrai pas rigueur ...
Sim
Sim7
Lam
Si7
Mi7
La7
Ré
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Fi des chantres bêlants qui taquinent la muse érotique, Des poètes galants qui lèchent le cul d'Aphrodite,
Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur ...
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Naguère mes idées reposaient sur la non-violence, Mon agressivité je l'avais réduite au silence,
Mais tout tourne court ma compagne était une gueuse ...
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Ancienne enfant trouvée n'ayant connu père ni mère, Coiffée d'un chap'ron rouge elle s'en fut ironie amère,
Porter soi-disant une galette à son aîeule ...
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Je l'attendis un soir je l'attendis jusqu'à l'aurore, Je l'attendis un an pour peu je l'attendrais encore,
Un loup de rencontre aura séduit cette fugueuse ...
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Cupidon ce salaud geste qui chez lui n'est pas rare, Avait trempé sa flèche un petit peu dans le curare,
Le philtre magique avait tout du bouillon d'onze heures ...
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales, La marguerite cachait une tarentule un crotale,
Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse ...
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
Que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe ! Lorsque le désespoir m'aura mis au bord de la tombe,
Cet ultime discours s'exhalera de mon linceul :
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois.
La
Fa#m
Do#7
Ré
Mim Fa#7 Sim Fa#m Mi7
La Mi5+
Ayant avecques lui toujours fait bon ménage, J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant
La
Fa#m Do#7
Ré
Mim Fa#7
Sim Fa#m Mi7 La
Tendre corps féminin ton plus bel apanage, Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.
C'eût été mon ultime chant mon chant du cygne, Mon dernier billet doux mon message d'adieu
Or malheureusement les mots qui le désignent, Le disputent à l'exécrable à l'odieux.
C'est la grande pitié de la langue française, C'est son talon d'Achille et c'est son
déshonneur
De n'offrir que des mots entachés de bassesse, A cette incomparable instrument de bonheur.
Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques, Tendre corps féminin c'est fort
malencontreux
Que ta fleur la plus douce, et la plus érotique, Et la plus enivrante en ait de si scabreux.
Mais le pire de tous est un petit vocable, De trois lettres pas plus familier coutumier
Il est inexplicable il est irrévocable, Honte à celui-là qui l'employa le premier
Honte à celui-là qui par dépit par gageure, Dota de même terme en son fiel venimeux
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure, Celui-là c'est probable en était un fameux.
Misogyne à coup sûr asexué sans doute, Aux charmes de Vénus absolument rétif
Était ce bougre qui toute honte bue toute, Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif.
La male peste soit de cette homonymie, C'est injuste madame et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie, Porte le même nom qu'une foule de gens.
Fasse le ciel qu'un jour, dans un trait de génie, Un poète inspiré que Pégase soutient
Donne en effaçant d'un coup des siècles d'avanie, A cette vraie merveille un joli nom
chrétien
En attendant madame il semblerait dommage, Et vos adorateurs en seraient tous peinés
Do#7
D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage, Il est d'autres moyens et que je les
connais
Fa#m Mi7 La
Et que je les connais.
Fa
Sol
Do Lam Rém
Mi
Lam
La femme qui possède tout en elle, Pour donner le goût
des fêtes charnelles
Rém
Mi
Lam
Si7
Mi
La femme qui suscite en nous tant de passions brutales, La femme est
avant tout sentimentale
Fa
Sol
Do Lam Rém
Mi
Lam
Main dans la main les longues promenades, Les fleurs les billets doux
les sérénades
Rém
Mi
Lam
Si7 Mi
Lam
Les crimes les folies que pour ses beaux yeux l'on commêt, La
transporte mais...
Refrain :
Do
Sol7
Do
Mi
Quatre-vingt-quinze fois sur cent, La femme s'emmerde en baisant
Lam
Mi
Lam
Qu'elle le taise ou le confesse, C'est pas tout les jours qu'on lui
déride les fesses
Do
Sol7
Do
Mi
Les pauvre bougres convaincus, Du contraire sont des cocus
Fa
Sol7
Do Lam
Rém Sol7 La7
À l'heure de l'œuvre de chaire, Elle est souvent triste Peuchère
Fa
Sol7
Do Lam
Rém Sol7 Do
Si elle n'entend le cœur qui bat, Le corps non-plus ne bronche pas.
Sauf quand elle aime un homme avec tendresse, Toujours sensible alors
à ses caresses
Toujours bien disposée, toujours encline à s'émouvoir,
Elle s'emmerde sans s'en apercevoir.
Ou quand elle a des besoins tyranniques, Qu'elle souffre de nymphomanie
chronique
C'est elle qui fait alors passer à ses adorateurs, De fichus quart
d'heure.
Refrain
Les «encore», les «c'est bon», les «continue»,
Qu'elle crie pour simuler qu'elle monte aux nues
C'est pure charité les soupirs des anges ne sont, En vérité
que de pieux mensonges
C'est à seule fin que son partenaire, Se croit un amant extraordinaire
Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus,
Ne soit pas déçu.
Refrain
J'entends aller bon train les commentaires, De ceux qui font des châteaux
à Cythère :
C'est parce que tu n'es qu'un malhabile, un maladroit, Qu'elle conserve
toujours son sang froid
Peut-être mais si les assauts vous pèsent, De ces petits
m'as-tu-vu quand je baise
Mesdames en vous laissant manger le plaisir sur le dos, Chantez in
petto...
Refrain
Lam Do
Ré Lam Do Ré
Lam Do Ré
Mi7
Lam
Mourir pour des idées, l'idée est excellente, Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue
Lam Do
Ré Lam Do
Ré Lam Do
Ré Mi7
Lam
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante, En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Rém
Sol7 Do
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente, Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Mi7
Lam
Fa
Sol7 Do
Avec un soupçon de réserve toutefois, Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
Fa
Mi7 Lam
D'accord, mais de mort lente
Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure, Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure, Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante, En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée, Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Les saints Jean Bouche d'or qui prêchent le martyre, Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire, C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent, Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté, « Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente »
Des idées réclamant le fameux sacrifice, Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices, Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes, Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau, Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Encor s'il suffisait de quelques hécatombes, Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât !
Depuis tant de « grands soirs » que tant de têtes tombent, Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes, Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée, Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres, Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu ! laissez vivre les autres ! La vie est à peu près leur seul luxe ici-bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante, Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds ! Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Lam
Fa
Mi
La7
Rém
Lam
Sol7
Do Mi
Je veux dédier ce poème, A toutes les femmes qu'on aime, Pendant quelques
instants secrets,
Fa
Mi
La7
Rém
Lam
Sol Lam
A celles qu'on connaît à peine, Qu'un destin différent entraîne, Et qu'on ne
retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître, Une seconde à sa fenêtre, Et qui, preste, s'évanouit,
Mais dont la svelte silhouette, Est si gracieuse et fluette, Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage, Dont les yeux, charmant paysage, Font paraître
court le chemin ;
Qu'on est seul, peut-être à comprendre, Et qu'on laisse pourtant descendre,
Sans avoir effleuré la main
A celles qui sont déjà prises, Et qui vivant des heures grises, Près d'un
être trop différent,
Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie, D'un avenir désespérant
Chères images aperçues, Espérances d'un jour déçues, Vous serez dans
l'oubli demain,
Pour peu que le bonheur survienne, Il est rare qu'on se souvienne, Des épisodes
du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie, On songe avec un peu d'envie, A tous ces
bonheurs entrevus,
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre, Aux cœurs qui doivent vous attendre, Aux
yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude, Tout en peuplant sa solitude, Des fantômes du
souvenir,
On pleure les lèvres absentes, De toutes ces belles passantes, Que l'on n'a pas
su retenir
Sim
Fa#m
Sim
Fa#m Sim
Non certes, elle n'est pas bâtie, Non certes, elle n'est pas bâtie
Sim
Fa#m Sim
Fa#m Sim
Sur du sable, sa dynastie, Sur du sable, sa dynastie.
Mim La7 Ré Sim
Mim Fa#7
Sim
Il y a peu de chances qu'on, Détrône le roi des cons.
Do
Sol7 Do
Sol7 Do
Mi7
Les dragons de vertu n'en prennent pas ombrage, Si j'avais eu l'honneur
de commander à bord
Lam
Mi7 Lam
Mi7 Lam
Mi7
A bord du Titanic quand il a fait naufrage, J'aurais crié :
« les femmes adultères d'abord ! »
Lam
Mi7
Lam
Sol7
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Car pour combler les vœux calmer la fièvre ardente, Du pauvre
solitaire et qui n'est pas de bois
Nulle n'est comparable à l'épouse inconstante, Femmes
de chefs de gare c'est vous la fleur des pois
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Quant à vous Messeigneurs aimez à votre guise, En ce qui
me concerne ayant un jour compris
Qu'une femme adultère est plus qu'une autre exquise, Je cherche
mon bonheur à l'ombre des maris
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
A l'ombre des maris mais cela va sans dire, Pas n'importe lesquels je
les trie les choisis
Si madame Dupont d'aventure m'attire, Il faut que de surcroît
Dupont me plaise aussi
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Il convient que le bougre ait une bonne poire, Sinon me ravisant je
détale à grands pas
Car je suis difficile et me refuse à boire, Dans le verre d'un
monsieur qui ne me revient pas
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Ils sont loin mes débuts ou manquant de pratique, Sur des femmes
de flics je mis mon dévolu
Je n'était pas encore ouvert à l'esthétique, Cette
faute de goût je ne la commets plus
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Oui je suis tatillon pointilleux mais j'estime, Que le mari doit être
un gentleman complet
Car on finit tous deux par devenir intimes, A force à force
de se passer le relais
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Mais si l'on tombe hélas sur des maris infâmes, Certains
sont si courtois si bons si chaleureux
Que même après avoir cessé d'aimer leur femme,
Ont fait encore semblant uniquement pour eux
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
C'est mon cas ces temps-ci je suis triste malade, Quand je dois faire
honneur à certaine pécore
Mais son mari et moi c'est Oreste et Pylade, Et pour garder l'ami je
la cajole encore
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Non contente de me déplaire elle me trompe, Et les jours ou furieux
voulant tout mettre à bas
Je crie : « La coupe est pleine il est temps que je rompe », Le mari
me supplie : « Non ne me quittez pas »
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Et je reste et tous deux ensemble on se flagorne, Moi je lui dis : «
C'est vous mon cocu préféré »
Il me réplique alors : « Entre toutes mes cornes, Celles que
je vous dois mon cher me sont sacrées »
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière
Et je reste et parfois lorsque cette pimbêche, S'attarde en compagnie
de son nouvel amant
Que la nurse est sortie le mari à la pêche, C'est moi
pauvre de moi qui garde les enfants
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère.
Ré
La7
« Je me fais vieux, j'ai soixante ans, J'ai travaillé toute ma vie
Ré
La7
Sans avoir, durant tout ce temps, Pu satisfaire mon envie.
Si7
Mim La5+ Ré
Je vois bien qu'il n'est ici-bas, De bonheur complet pour personne.
Si7
Mim La5+ Ré
Mon vœu ne s'accomplira pas : Je n'ai jamais vu Carcassonne ! »
« On voit la ville de la-haut, Derrière les montagnes bleues,
Mais, pour y parvenir, il faut, Il faut faire cinq grandes lieues,
En faire autant pour revenir ! Ah ! Si la vendange était bonne !
Le raisin ne veut pas jaunir, Je ne verrai pas Carcassonne ! »
« On dit qu'on y voit tous les jours, Ni plus ni moins que les dimanches,
Des gens s'en aller sur le cours, En habits neufs, en robes blanches.
On dit qu'on y voit des châteaux, Grands comme ceux de Babylone,
Un évêque et deux généraux ! Je ne connais pas Carcassonne ! »
« Le vicaire a cent fois raison : C'est des imprudents que nous sommes.
Il disait dans son oraison, Que l'ambition perd les hommes.
Si je pouvais trouver pourtant, Deux jours sur la fin de l'automne...
Mon Dieu ! que je mourrais content, Après avoir vu Carcassonne ! »
« Mon Dieu ! Mon Dieu ! pardonnez-moi, Si ma prière vous offense ;
On voit toujours plus haut que soi, En vieillesse comme en enfance.
Ma femme, avec mon fils Aignan, A voyagé jusqu'à Narbonne ;
Mon filleul a vu Perpignan, Et je n'ai pas vu Carcassonne ! »
Ainsi chantait, près de Limoux, Un paysan courbé par l'âge.
Je lui dis : « Ami, levez-vous, Nous allons faire le voyage. »
Nous partîmes le lendemain, Mais, que le bon Dieu lui pardonne !
Il mourut à moitié chemin : Il n'a jamais vu Carcassonne !
Sol7 Do Lam7 Ré
Sol7 Do Lam7 Ré
C'était, dans la nuit brune, Sur un clocher jauni,
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do
La lune,
Comme un point sur un « i ».
Sol7 Do Lam7 Ré
Sol7 Do Lam7 Ré
Lune, quel esprit sombre, Promène au bout d'un fil,
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do
Dans l'ombre, Ta face et ton profil ?
Do7 Fa Rém7 Sol7
Do7 Fa Rém7 Sol7
Es-tu l'œil du ciel borgne ? Quel chérubin cafard
La7 Rém Rém7 Sol7
Do7 Fa
Nous lorgne, Sous ton masque blafard ?
Do7 Fa Rém7 Sol7
Do7 Fa Rém7 Sol7
Est-ce un ver qui te ronge, Quand ton disque noirci
La7 Rém Rém7 Sol7
Do7 Fa Sol7
S'allonge, En croissant
rétréci ?
Sol7 Do Lam7 Ré
Sol7 Do Lam7 Ré
Es-tu, je t'en soupçonne, Le vieux cadran de fer
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do
Qui sonne, L'heure aux damnés d'enfer ?
Sol7 Do Lam7 Ré
Sol7 Do Lam7 Ré
Sur ton front qui voyage, Ce soir ont-ils compté
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do
Quel âge, A leur éternité ?
Do7 Fa Rém7 Sol7
Do7 Fa Rém7 Sol7
Qui t'avait éborgnée, L'autre nuit ? T'étais-tu
La7 Rém Rém7 Sol7
Do7 Fa
Cognée, Contre un arbre pointu ?
Do7 Fa Rém7 Sol7
Do7 Fa Rém7 Sol7
Car tu vins, pâle et morne, Coller sur mes carreaux
La7 Rém Rém7 Sol7
Do7 Fa Sol7
Ta corne, A travers les barreaux.
Sol7 Do Lam7 Ré
Sol7 Do Lam7 Ré
Lune, en notre mémoire, De tes belles amours
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do
L'histoire, T'embellira toujours.
Sol7 Do Lam7 Ré
Sol7 Do Lam7 Ré
Et toujours rajeunie, Tu seras du passant
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do
Bénie, Pleine lune ou croissant.
Do7 Fa Rém7 Sol7
Do7 Fa Rém7 Sol7
Et qu'il vente ou qu'il neige, Moi-même, chaque soir,
La7 Rém Rém7 Sol7
Do7 Fa
Que fais-je, Venant ici m'asseoir ?
Do7 Fa Rém7 Sol7
Do7 Fa Rém7 Sol7
Je viens voir à la brune, Sur le clocher jauni
La7 Rém Rém7 Sol7
Do7 Fa Sol7
La lune, Comme un point sur un « i ».
Do
Lam7 Ré Sol7 Do Lam7 Ré
Je viens voir à la brune, Sur le clocher jauni,
Mi7 Lam Lam7
Ré7
Sol7 Do Fa Do
La lune,
Comme un point sur un « i ».
Do#m
Fa#7
Si
(Mi 7)
Puis il revint comme il était parti : Bon pied, bon oeil, personne d'averti.
La
Sol#
Aux dents, toujours la vive marguerite, Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.
Mi
Si
Mit sur ta lèvre, Aline, un long baiser, Mit sur la table un peu d'or étranger
La
Sol#
Do#m
Si La Sol#
Chanta, chanta deux chansons de marine, S'alla dormir dans la chambre enfantine.
Puis il revint comme il était parti : Bon pied, bon oeil, personne d'averti.
Aux dents, toujours la vive marguerite, Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.
Rêva tout haut d'écume et de cavale, S'entortilla dans d'étranges rafales.
Puis au réveil, quand l'aube se devine, Chanta, chanta deux chansons de marine.
Puis il revint comme il était parti : Bon pied, bon oeil, personne d'averti.
Aux dents, toujours la vive marguerite, Aux yeux, toujours la flamme qui crépite.
Fit au pays son adieu saugrenu, Et s'en alla comme il était venu.
Fit au pays son adieu saugrenu, Et s'en alla comme il était venu.
Do
Do7
Fa
Fam
Mi Mi7
Ainsi, mon cher, tu t'en reviens, Du pays dont je me souviens, Comme d'un rêve,
Lam
Ré7 Sol7 Do
De ces beaux lieux où l'oranger, Naquit pour nous dédommager, Du péché d'Ève.
Fa Do Fa Sol7 Do Fa Do Fa Sol7 Do
Tu l'as vu, ce fantôme altier, Qui jadis eut le monde entier, Sous son empire.
César dans sa pourpre est tombé ; Dans un petit manteau d'abbé, Sa veuve expire.
Tu t'es bercé sur ce flot pur, Où Naples enchâsse dans l'azur, Sa mosaïque,
Oreiller des lazzaroni, Où sont nés le macaroni, Et la musique.
Qu'il soit rusé, simple ou moqueur, N'est-ce pas qu'il nous laisse au cœur, Un charme étrange,
Ce peuple ami de la gaieté, Qui donnerait gloire et beauté, Pour une orange ?
Ischia ! c'est là qu'on a des yeux, C'est là qu'un corsage amoureux, Serre la hanche.
Sur un bas rouge bien tiré, Brille, sous le jupon doré, La mule blanche.
Pauvre Ischia ! bien des gens n'ont vu, Tes jeunes filles que pied nu, Dans la poussière.
On les endimanche à prix d'or ; Mais ton pur soleil brille encor, Sur leur misère.
Quoi qu'il en soit, il est certain, Que l'on ne parle pas latin, Dans les Abruzzes,
Et que jamais un postillon, N'y sera l'enfant d'Apollon, Ni des neuf Muses.
Toits superbes ! Froids monuments ! Linceul d'or sur des ossements ! Ci-gît Venise.
Là mon pauvre cœur est resté. S'il doit m'en être rapporté, Dieu le conduise !
Mais de quoi vais-je ici parler ? Que ferait l'homme désolé, Quand toi, cher frère,
Ces lieux où j'ai failli mourir, Tu t'en viens de les parcourir, Pour te distraire ?
Frère, ne t'en va plus si loin. D'un peu d'aide j'ai grand besoin, Quoi qu'il m'advienne.
Je ne sais où va mon chemin, Mais je marche mieux quand ta main, Serre la mienne.
Si
Mi
Si
Si7
Mi
Si7
Un roi d'Espagne, ou bien de France, Avait un cor, un cor au pied.
Sol#7 Do#m Fa#7
Si
Fa#7 Si7
C'était au pied gauche, je pense, Il boitait à faire pitié.
Mi
Si7
Mi
Si
Les courtisans, espèce adroite, S'appliquèrent à l'imiter,
Sol#7 Do#m Fa#7
Si
Fa#7
Si Fa#7 Si Fa#7 Si Fa#7 Si Mi Si
Et qui de gauche, qui de droite, Il apprirent tous à boiter.
On vit bientôt le bénéfice, Que cette mode rapportait,
Et, de l'antichambre à l'office, Tout le monde boitait, boitait.
Un jour, un seigneur de province, Oubliant son nouveau métier,
Vint à passer devant le prince, Ferme et droit comme un peuplier.
Tout le monde se mit à rire, Excepté le roi, qui tout bas,
Murmura : « Monsieur, qu'est-ce à dire ? Je crois que vous ne boitez pas. »
« Sire, quelle erreur est la votre ! Je suis criblé de cors ; voyez :
Si je marche plus droit qu'un autre, C'est que je boite des deux pieds. »