Mim
Sim
Fa#m Sim
Ma mie, de grâce, ne mettons, Pas sous la gorge à Cupidon, Sa propre flèche
Mim
Sim
Fa#m Sim
Tant d'amoureux l'ont essayé, Qui, de leur bonheur, ont payé, Ce sacrilège...
Mim La7
Ré Fa#7
J'ai l'honneur de, Ne pas te de-mander ta main,
Sim
Fa#m
Sim
Ne gravons pas, Nos noms au bas, D'un parchemin
Laissons le champs libre à l'oiseau, Nous serons tous les deux priso- nniers sur parole
Au diable les maîtresses queux, Qui attachent les cœurs aux queues, Des casseroles !
J'ai l'honneur de, Ne pas te de-mander ta main,
Ne gravons pas, Nos noms au bas, D'un parchemin
Vénus se fait vieille souvent, Elle perd son latin devant, La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux, Effeuiller dans le pot-au-feu, La marguerite
J'ai l'honneur de, Ne pas te de-mander ta main,
Ne gravons pas, Nos noms au bas, D'un parchemin
On leur ôte bien des attraits, En dévoilant trop les secrets, De Mélusine
L'encre des billets doux pâlit, Vite entre les feuillets des li- vres de cuisine.
J'ai l'honneur de, Ne pas te de-mander ta main,
Ne gravons pas, Nos noms au bas, D'un parchemin
Il peut sembler de tout repos, De mettre à l'ombre, au fond d'un pot, De confiture
La jolie pomme défendue, Mais elle est cuite, elle a perdu, Son goût « nature »
J'ai l'honneur de, Ne pas te de-mander ta main,
Ne gravons pas, Nos noms au bas, D'un parchemin
De servante n'ai pas besoin, Et du ménage et de ses soins, Je te dispense
Qu'en éternelle fiancée, A la dame de mes pensées, Toujours je pense
J'ai l'honneur de, Ne pas te de-mander ta main,
Ne gravons pas, Nos noms au bas, D'un parchemin
Do
Lam Rém
Sol7 Do
Lam
Rém Sol7
Il vivait en dehors des chemins forestiers, Ce n'était nullement
un arbre de métier,
Do
Do7 Fa
Mi7 Lam
Rém Sol7 Do
Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron, Ce grand chêne
fier sur son tronc.
Il eût connu des jours filés d'or et de soie, Sans ses proches
voisins, les pires gens qui soient ;
Des roseaux mal pensant, pas même des bambous, S'amusant à
le mettre à bout.
Du matin jusqu'au soir ces petit rejetons, Tout juste canne à
pêche, à peine mirlitons,
Lui tournant tout autour chantaient, in extenso, L'histoire du chêne
et du roseau.
Et, bien qu'il fût en bois, les chênes, c'est courant, La
fable ne le laissait pas indifférent.
Il advint que lassé d'être en but aux lazzi, Il se résolut
à l'exil.
A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou, Et partit sans
se retourner ni peu ni prou.
Mais, moi qui l'ai connu, je sais bien qu'il souffrit, De quitter l'ingrate
patrie
A l'orée des forêts, le chêne ténébreux,
A lié connaissance avec deux amoureux.
« Grand chêne, laisse-nous sur toi graver nos noms... » Le grand
chêne n'a pas dit non.
Quand ils eurent épuisé leur grand sac de baisers, Quand,
de tant s'embrasser, leurs becs furent usés,
Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs, Le chêne contant
ses malheurs.
« Grand chêne, viens chez nous, tu trouveras la paix, Nos roseaux
savent vivre et n'ont aucun toupet,
Tu feras dans nos murs un aimable séjour, Arrosé quatre
fois par jour. »
Cela dit, tous les trois se mirent en chemin, Chaque amoureux tenant
une racine en main.
Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux, Le chêne
entre ses amoureux.
Au pied de leur chaumière ils le firent planter. Ce fut alors
qu'il commença de déchanter
Car, en fait d'arrosage, il n'eut rien que la pluie, Des chiens levant
la patte sur lui.
On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons, Avec sa belle écorce
on a fait des bouchons,
Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu, C'est lui
qui héritait du pendu.
Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis, Le coupèrent en
quatre et s'en firent un lit.
Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants, Il vieillit
prématurément.
Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu, Le passa par la hache et
le mit dans le feu.
Comme du bois de caisse, amère destinée, Il périt
dans la cheminée.
Le curé de chez nous, petit saint besogneux, Doute que sa fumée
s'élève jusqu'à Dieu.
Mi
Qu'est-c'qu'il en sait, le bougre, et qui donc lui a dit, Qu'y a pas
de chêne en paradis ?
Lam Rém Sol7 Do Sol7 Do
Qu'y a pas de chêne en paradis ?
Lam
Rém
Lam Do Ré Mi7
Il y a péril en la demeure, Depuis que les femmes de bonnes mœurs, Ces trouble-fête,
Lam
Ré
Rém Mi7 Rém Fa Mi7 Lam
Jalouses de Manon Lescaut, Viennent débiter leurs gigots, A la sauvette.
Elles ôtent le bonhomme de dessus, La brave horizontale déçue, Elles prennent sa place.
De la bouche au pauvre tapin, Elles retirent le morceau de pain, C'est dégueulasse.
En vérité, je vous le dis, Il y en a plus qu'en Normandie, Il y a de pommes.
Sainte-Mad'leine, protégez-nous, Le métier de femme ne nou-, Rrit plus son homme.
Y a ces gamines de malheur, Ces gosses qui, tout en suçant leur, Pouce de fillette,
Se livrent au détournement, De majeur et, vénalement, Troussent leur layette.
Y a ces rombières de qualité, Ces punaises de salon de thé, Qui se prosternent,
Qui, pour redorer leur blason, Viennent accrocher leur vison, A la lanterne.
Y a ces p'tites bourgeoises faux culs, Qui, d'accord avec leur cocu, Clerc de notaire,
Au prix de gros vendent leur corps, Leurs charmes qui fleurent encor, La pomme de terre.
Lors, délaissant la fille de joie, Le client peut faire son choix, Tout à sa guise,
Et se payer beaucoup moins cher, Des collégiennes, des ménagères, Et des marquises.
Ajoutez à ça qu'aujourd'hui, La manie de l'acte gratuit, Se développe,
Que des créatures se font cul-, buter à l'œil et sans calcul. Ah ! Les salopes !
Elles ôtent le bonhomme de dessus, La brave horizontale déçue, Elles prennent sa place.
De la bouche au pauvre tapin, Elles retirent le morceau de pain, C'est dégueulasse.
La
J'en appelle à Bacchus ! A Bacchus j'en appelle ! Le tavernier du coin vient d'me la bailler belle.
La7
Ré
Sol#7
De son établiss'ment j'étais l'meilleur pilier. Quand j'eus bu tous mes sous, il me mit à la porte
Do#m
Fa#7
Si7
Mi7
La
En disant : « Les poivrots, le diable les emporte ! ». Ça n'fait rien, il y a des bistrots bien singuliers...
Un certain va-nu-pieds qui passe et me trouve ivre, Mort, croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre
Vous auriez fait pareil, s'en prit à mes souliers. Pauvre homme ! Vu l'état piteux de mes godasses,
Je doute qu'il trouve avec son chemin de Damas. Ça n'fait rien, il y a des passants bien singuliers...
Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette, Qui, à la faveur d'la nuit lui avait paru coquette,
Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller. Je l'plains de tout mon coeur, pauvre enfant, s'il l'a mise,
Vu que, d'un homme heureux, c'était loin d'être la ch'mise. Ça n'fait rien, y a des étudiants bien singuliers...
La femme d'un ouvrier s'en prit à ma culotte. « Pas ça, madame, pas ça, mille et un coups de bottes
Ont tant usé le fond que, si vous essayiez, D'la mettre à votre mari, bientôt, je vous en fiche
Mon billet, il aurait du verglas sur les miches ». Ça n'fait rien, il y a des ménages bien singuliers...
Et j'étais là, tout nu, sur le bord du trottoire, Exhibant, malgré moi, mes humbles génitoires.
Une petite vertu rentrant de travailler, Elle qui, chaque soir, en voyait une douzaine,
Courut dire aux agents : « J'ai vu que'qu'chose d'obscène ! ». Ça n'fait rien, il y a des tapins bien singuliers...
Le r'présentant d'la loi vint, d'un pas débonnaire. Sitôt qu'il m'aperçut il s'écria : « Tonnerre !
On est en plein hiver et si vous vous geliez ! », Et de peur que j'n'attrape une fluxion d'poitrine,
Le bougre, il me couvrit avec sa pèlerine. Ça n'fait rien, il y a des flics bien singuliers...
Et depuis ce jour-là, moi, le fier, le bravache, Moi, dont le cri de guerre fut toujours « Mort aux vaches ! »
Plus une seule fois je n'ai pu le brailler. J'essaye bien encor, mais ma langue honteuse
Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse. Ça n'fait rien, nous vivons un temps bien singulier...
Fa#m
Si7
Mi
Fa#m Si7 Mi
Le seul reproche, au demeurant, Qu'aient pu mé- riter mes parents,
Mim
La7
Ré
Mi
Ré
Mi Do#7
C'est d'avoir pas joué plus tôt, Le jeu de la bête à deux dos.
Fa#m Si7
Mi
Fa#m Si7 Mi
Je suis né, même pas bâtard, Avec cinq siècles de retard.
Mim
La7
Ré
Mi
Ré Mi Do#7
Pardonnez-moi, Prince, si je, Suis foutrement moyenâgeux.
Ah ! que n'ai-je vécu, bon sang ! Entre quatorze et quinze cent.
J'aurais retrouvé mes copains, Au Trou de la pomme de pin,
Tous les beaux parleurs de jargon, Tous les promis de Montfaucon,
Les plus illustres seigneuries, Du royaume de truanderie.
Après une franche repue, J'eusse aimé, toute honte bue,
Aller courir le cotillon, Sur les pas de François Villon,
Troussant la gueuse et la forçant, Au cimetière des Innocents,
Mes amours de ce siècle-ci, N'en aient aucune jalousie...
J'eusse aimé le corps féminin, Des nonnettes et des nonnains
Qui, dans ces jolis temps bénis, Ne disaient pas toujours « nenni »,
Qui faisaient le mur du couvent, Qui, Dieu leur pardonne ! souvent,
Comptaient les baisers, s'il vous plaît, Avec des grains de chapelet.
Ces p'tit's sœurs, trouvant qu'à leur goût, Quatre Évangiles c'est pas beaucoup,
Sacrifiaient à un de plus : L'évangile selon Vénus.
Témoin : l'abbesse de Pourras, Qui fut, qui reste et restera
La plus glorieuse putain, De moine du quartier Latin.
A la fin, les anges du guet, M'auraient conduit sur le gibet.
Je serais mort, jambes en l'air, Sur la veuve patibulaire,
En arrosant la mandragore, L'herbe aux pendus qui revigore,
En bénissant avec les pieds, Les ribaudes apitoyées.
Hélas ! tout ça, c'est des chansons. Il faut se faire une raison.
Les choux-fleurs poussent à présent, Sur le charnier des Innocents.
Le Trou de la pomme de pin, N'est plus qu'un bar américain.
Y a quelque chose de pourri, Au royaume de truanderie.
Je mourrai pas à Montfaucon, Mais dans un lit, comme un vrai con,
Je mourrai, pas même pendard, Avec cinq siècles de retard.
Ma dernière parole soit, Quelques vers de Maître François,
Et que j'emporte entre les dents, Un flocon des neiges d'antan...
Ma dernière parole soit, Quelques vers de Maître François...
Pardonnez-moi, Prince, si je, Suis foutrement moyenâgeux.
Sol
Ré7
Mi
La7 Ré
Misogynie à part, le sage avait raison, Il y a les emmerdantes,
on en trouve à foison, En foule elles se pressent
Ré7
Mi
La7
Ré7 Sol
Il y a les emmerdeuses, un peu plus raffinées, Et puis, très
nettement au-dessus du panier, Y'a les emmerderesses
La mienne, à elle seule, sur toutes surenchérit, Elle
relève à la fois des trois catégories, Véritable
prodige
Emmerdante, emmerdeuse, emmerderesse itou, Elle passe, elle dépasse,
elle surpasse tout,
Elle m'emmerde, vous dis-je
Mon Dieu, pardonnez-moi ces propos bien amers,
Elle m'emmerde, elle
m'emmerde, elle m'emmerde, elle m'emmerde, elle abuse, elle attige
Elle m'emmerde et j'regrette mes belles amours avec, La p'tite enfant
d'Marie que m'a soufflée l'évêque,
Elle m'emmerde, vous dis-je
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, et m'oblige à me cu- rer les
ongles avant de confirmer son cul, Or, c'est pas callipyge
Et la charité seule pousse ma main résignée, Vers
ce cul rabat-joie, conique, renfrogné,
Elle m'emmerde, vous dis-je
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, je le répète et quand,
Elle me tape sur le ventre, elle garde ses gants, Et ça me désoblige
Outre que ça dénote un grand manque de tact, Ça
n'favorise pas tellement le contact,
Elle m'emmerde, vous dis-je
Elle m'emmerde, elle m'emmerde , quand je tombe à genoux, Pour
certaines dévotions qui sont bien de chez nous Et qui donnent le
vertige
Croyant l'heure venue de chanter le credo, Elle m'ouvre tout grand
son missel sur le dos
Elle m'emmerde, vous dis-je
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, à la fornication,
Elle s'emmerde, elle s'emmerde avec ostentation Elle s'emmerde, vous dis-je
Au lieu de s'écrier: « Encor ! Hardi ! Hardi ! », Elle déclame
du Claudel, du Claudel, j'ai bien dit
Alors ça, ça me fige
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, j'admets que ce
Claudel, Soit un
homme
de génie, un poète immortel, J'reconnais son prestige
Mais qu'on aille chercher dedans son œuvre pie, Un aphrodisiaque,
non, ça, c'est d'l'utopie,
Elle m'emmerde, vous dis-je
Sim
Fa#m
Sim
La7
Ré Fa#7
Un champ de blé prenait racine, Sous la coiffe de Bécassine,
Sim
Fa#m
Sim
La7
Ré Si7
Ceux qui cherchaient la toison d'or, Ailleurs avaient bigrement tort.
Mim
Tous les seigneurs du voisinage, Les gros bonnets, grands personnages,
La7
Ré Sim
Sol Mi
Rêvaient de joindre à leur blason, Une boucle de sa toison.
Fa#7
Sim La7
Ré
Fa#m Sim
Fa#m
Un champ de blé prenait racine, Sous la coiffe de Bécassine.
C'est une espèce de robin, N'ayant pas l'ombre d'un lopin,
Qu'elle laissa pendre, vainqueur, Au bout de ses accroche-cœurs.
C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson, Des blés d'or en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.
Au fond des yeux de Bécassine, Deux pervenches prenaient racine,
Si belles que Sémiramis, Ne s'en est jamais bien remise.
Et les grands noms à majuscules, Les Cupidons à particules
Auraient cédé tous leurs acquêts, En échange de ce bouquet.
Au fond des yeux de Bécassine, Deux pervenches prenaient racine.
C'est une espèce de gredin, N'ayant pas l'ombre d'un jardin,
Un soupirant de rien du tout, Qui lui fit faire les yeux doux.
C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson, Des fleurs bleues en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.
A sa bouche, deux belles guignes, Deux cerises tout à fait dignes,
Tout à fait dignes du panier, De madame de Sévigné.
Les hobereaux, les gentillâtres, Tombés tous fous d'elle, idolâtres,
Auraient bien mis leur bourse à plat, Pour s'offrir ces deux guignes-là,
Tout à fait dignes du panier, De madame de Sévigné.
C'est une espèce d'étranger, N'ayant pas l'ombre d'un verger,
Qui fit s'ouvrir, qui étrenna, Ses jolies lèvres incarnat.
C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson, Du temps des cerises en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.
C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson, Du temps des cerises en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.
Do
Sol7 Do7
Fa Fam
Lam Ré7
Sol7
Notre voisin l'ancêtre était un fier galant, Qui n'emmerdait
personne avec sa barbe blanche,
Do
Sol7
Do7 Fa
Fam Lam
Ré7 Sol7 Do
Et quand le bruit courut qu'ses jours étaient comptés,
On s'en fut à l'hospice afin de l'assister.
La7
Solm
La7
On avait apporté les guitares avec nous, Car devant la musique,
il tombait à genoux,
Ré7
Lam
Sol7 Do (bis)
Excepté toutefois les marches militaires, Qu'il écoutait
en se tapant le cul par terre (bis)
La7
Solm
La7
Émules de Django, disciples de Crolla, Toute la fine fleur des
cordes était là
Ré7
Lam
Sol7 Do (bis)
Pour offrir à l'ancêtre, en signe d'affection, En guise
de viatique, une ultime audition (bis)
Fa
Do7 Fa7
Sib Sibm
Rém Sol7 Do7
Hélas ! les carabins ne les ont pas reçus, Les guitares
sont restées à la porte cochère,
Fa
Do7 Fa7
Sib Sibm
Fa
Sol7 Do7 Fa Sol7
Et le dernier concert de l'ancêtre déçu, Ce fut
un pot-pourri de cantiques, peuchère !
Do
Do7
Fa
Quand nous serons ancêtres, Du côté de Bicêtre,
Pas de musique d'orgue, oh ! non,
Mim Rém
La7 Fa
Mi7 La7 Re7 Sol7 Do
Pas de chants liturgiques, Pour qui avale sa chique, Mais des guitares,
cré nom de nom ! (bis)
La7
Solm
La7
On avait apporté quelques litres aussi, Car le bonhomme avait
la fièvre de Bercy
Ré7
Lam
Sol7 Do
Et les soirs de nouba, parole de tavernier, A rouler sous la table il
était le dernier (bis)
La7
Solm
La7
Saumur, Entre-deux-mers, Beaujolais, Marsala, Toute la fine fleur de
la vigne était là
Ré7
Lam
Sol7 Do
Pour offrir à l'ancêtre, en signe d'affection, En guise
de viatique, une ultime libation (bis)
Fa
Do7 Fa7
Sib Sibm
Rém Sol7
Do7
Hélas ! les carabins ne les ont pas reçus, Les litres
sont restés à la porte cochère,
Fa
Do
Fa7 Sib Sibm
Fa
Sol7 Do7 Fa Sol7
Et l' coup de l'étrier de l'ancêtre déçu,
Ce fut un grand verre d'eau bénite, peuchère !
Do
Do7
Fa
Quand nous serons ancêtres, Du côté de Bicêtre,
Ne nous faites pas boire, oh ! non,
Mim Rém
La7 Fa
Mi7 La7 Re7 Sol7 Do
De ces eaux minérales, Bénites ou lustrales, Mais du
bon vin, cré nom de nom ! (bis)
La7
Solm
La7
On avait emmené les belles du quartier, Car l'ancêtre courait
la gueuse volontier.
Ré7
Lam
Sol7 Do
De sa main toujours leste et digne cependant, Il troussait les jupons
par n'importe quel temps (bis).
La7
Solm
La7
Depuis Manon Lescaut jusques à Dalila, Toute la fine fleur du
beau sexe était là
Ré7
Lam
Sol7 Do
Pour offrir à l'ancêtre, en signe d'affection, En guise
de viatique, une ultime érection (bis).
Fa
Do7
Fa7 Sib Sibm
Rém
Sol7 Do7
Hélas ! les carabins ne les ont pas reçues, Les belles
sont restées à la porte cochère,
Fa
Do7 Fa7
Sib Sibm Fa
Sol7 Do7 Fa Sol7
Et le dernier froufrou de l'ancêtre déçu, Ce fut
celui d'une robe de sœur, peuchère !
Do
Do7
Fa
Quand nous serons ancêtres, Du côte de Bicêtre, Pas
d'enfants de Marie, oh ! non,
Mim Rém
La7 Fa
Mi7 La7 Re7 Sol7 Do
Remplacez-nous les nonnes, Par des belles mignonnes, Et qui fument, cré
nom de nom ! (bis)
Mim
La7 Ré
Mi7 La7 Mim La7
Ré
Mi7 La7
Sans ces cheveux qui volent, J'aurais, dorénavant, Des difficultés
folles, A voir d'où vient le vent.
Ré
Fa#7 Sol
Fa#7 Sim
Mi7 La7 Ré Si7
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
Je me demande comme, Subsister sans ses joues ,M'offrant deux belles
pommes, Nouvelles chaque jour.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
Sans sa gorge, ma tête, Dépourvue de coussin, Reposerait
par terre, Et rien n'est plus malsain.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte il faut tout emporter.
Sans ses hanches solides, Comment faire, demain, Si je perds l'équilibre,
Pour accrocher mes mains ?
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
Elle a mille autre choses, Précieuses encore, Mais en spectacle,
j'ose, Pas donner tout son corps.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
Des charmes de ma mie, J'en passe et des meilleurs. Vos cours d'anatomie,
Allez les prendre ailleurs.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
D'ailleurs, c'est sa faiblesse, Elle tient à ses os, Et jamais
ne se laisse-rait couper en morceaux.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
Elle est quelque peu fière, Et chatouilleuse assez, Et l'on doit
tout entière, La prendre ou la laisser.
Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, Sur l'île déserte
il faut tout emporter.
Rém
Do
Ô vie heureuse des bourgeois, Qu'avril bourgeonne
Sib
La
Ou que décembre gèle, Ils sont fiers et contents
Rém
Do
Ce pigeon est aimé, Trois jours par sa pigeonne
Sib
La
Rém
ça lui suffit il sait, Que l'amour n'a qu'un temps
Ce dindon a toujours, Béni
sa destinée
Et quand vient le moment, De mourir il faut voir
Cette jeune oie en pleurs : « C'est
là que je suis née
Je meurs près de ma mère, Et j'ai fait mon devoir »
Elle a fait son devoir,
C'est-à-dire que Onques
Elle n'eut de souhait, Impossible elle n'eut
Aucun rêve de lune, Aucun désir
de jonque
L'emportant sans rameurs, Sur
un fleuve inconnu
Et tous sont ainsi faits,
Vivre la même vie
Toujours pour ces gens là, Cela n'est point hideux
Ce canard n'a qu'un bec, Et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir, Ou bien d'en avoir deux
Ils n'ont aucun besoin,
De baiser sur les lèvres
Et loin des songes vains, Loin
des soucis cuisants
Possèdent pour tout cœur, Un
viscère sans fièvre
Un coucou régulier, Et garanti dix ans
Ô les gens bien heureux,
Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller, Lentement
en grand vol
En forme de triangle, Arrivent planent, et passent
Où vont ils ? ... qui sont-ils ? Comme
ils sont loin du sol
Regardez les passer, eux,
Ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir, Le
veut par dessus monts
Et bois, et mers, et vents, Et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent, Ferait éclater vos poumons
Regardez les avant, D'atteindre
sa chimère
Plus d'un l'aile rompue, Et
du sang plein les yeux
Mourra. Ces pauvres gens, Ont aussi femme et mère
Et savent les aimer, Aussi
bien que vous, mieux
Pour choyer cette femme,
Et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir, Volailles
comme vous
Mais ils sont avant tout, Des fils de la chimère
Des assoiffés d'azur, Des poètes des fous
Regardez les vieux coqs,
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra, monter
aussi haut qu'eux
Et le peu qui viendra, D'eux à vous c'est
leur fiente,
Les bourgeois sont troublés, De
voir passer les gueux
(couplet bis)
Lam
Rém
Lam
Rém
Lam
Tous les cœurs se rallient à sa blanche cornette, Si le chrétien succombe à son charme insidieux,
Rém
Lam
Rém
Lam
Mi7
Le paîen le plus sûr, l'athée le plus honnête, Se laisseraient aller parfois à croire en Dieu.
Lam
Ré
Lam
Rém
Et les enfants de chœur font tinter leur sonnette...
Il paraît que, dessous sa cornette fatale, Qu'elle arbore à la messe avec tant de rigueur,
Cette petite sœur cache, c'est un scandale ! Une queue de cheval et des accroche-cœurs.
Et les enfants de chœur s'agitent dans les stalles...
Il paraît que, dessous son gros habit de bure, Elle porte coquettement des bas de soie,
Festons, frivolités, fanfreluches, guipures, Enfin tout ce qu'il faut pour que le diable y soit.
Et les enfants de chœur ont des pensées impures...
Il paraît que le soir, en voici bien d'une autre ! A l'heure où ses consœurs
sont sagement couchées
Ou débitent pieusement des patenôtres, Elle se déshabille devant sa psyché.
Et les enfants de chœur ont la fièvre, les pauvres...
Il paraît qu'à loisir elle se mire nue, De face, de profil, et même, hélas ! de dos,
Après avoir, sans gêne, accroché sa tenue, Aux branches de la croix comme au portemanteau.
Chez les enfants de chœur le malin s'insinue...
Il paraît que, levant au ciel un oeil complice, Elle dit : « Bravo, Seigneur, c'est du joli travail ! »
Puis qu'elle ajoute avec encor plus de malice : « La cambrure des reins, ça, c'est une trouvaille ! »
Et les enfants de chœur souffrent un vrai supplice...
Il paraît qu'à minuit, bonne mère, c'est pire : On entend se mêler, dans d'étranges accords,
La voix énamourée des anges qui soupirent, Et celle de la sœur criant « Encor ! Encor ! »
Et les enfants de chœur, les malheureux, transpirent...
Et monsieur le curé, que ces bruits turlupinent, Se dit avec raison que le brave Jésus
Avec sa tête, hélas ! Déjà chargée d'épines, N'a certes pas besoin d'autre chose dessus.
Et les enfants de chœur, branlant du chef, opinent...
Tout ça, c'est des faux bruits, des ragots, des sornettes, De basses calomnies par Satan répandues.
Pas plus d'accroche-cœurs sous la blanche cornette, Que de queue de cheval, mais un crâne tondu.
Et les enfants de chœur en font, une binette...
Pas de troubles penchants dans ce cœur rigoriste, Sous cet austère habit pas de rubans suspects.
On ne verra jamais la corne au front du Christ, Le veinard sur sa croix peut s'endormir en paix,
Et les enfants de chœur se masturber, tout tristes...
La Fa#m Mi7 La
Fa#m7 Mi7 La
Voilà les feuilles sans sève, Qui tombent sur le gazon,
La Fa#m Mi7 La
Fa#m Mi7 La
Voilà le vent qui s'élève, Et gémit dans le vallon
Fa#m
Do#m La
Ré
Voilà l'errante hirondelle, Qui rase du bout de l'aile
Mim Fa#7
Sim
L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières
Mi7 Mi5+
La Fa#m Sim Mi7
La
Qui glane sur les bruyères, Le bois tombé des forêts
C'est la saison où tout tombe, Aux coups redoublés des vents
Un vent qui vient de la tombe, Moissonne aussi les vivants
Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile
Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes, A l'approche des hivers
C'est alors que ma paupière, Vous vit pâlir et mourir
Tendres fruits qu'à la lumière, Dieu n'a pas laissé mûrir
Quoique jeune sur la terre, Je suis déjà solitaire
Parmi ceux de ma saison, Et quand je dis en moi-même
« Où sont ceux que ton cœur aime ? », Je regarde le gazon
C'est un ami de l'enfance, Qu'aux jours sombres du malheur
Nous prêta la providence, Pour appuyer notre cœur
Il n'est plus : notre âme est veuve, Il nous suit dans notre épreuve
Et nous dit avec pitié, « Âme si ton âme et pleine
De ta joie ou de ta peine, Qui portera la moitié ? »
C'est une jeune fiancée qui, Le front ceint du bandeau
N'emporta qu'une pensée, De sa jeunesse au tombeau
Triste, hélas ! dans le ciel même, Pour revoir celui qu'elle aime
Elle revient sur ses pas, Et lui dit : « Ma tombe est verte !
Sur cette terre déserte, Qu'attends-tu ? Je n'y suis pas ! »
C'est l'ombre pâle d'un père, Qui mourut en nous nommant
C'est une sœur, c'est un frère, Qui nous devance un moment
Tous ceux enfin dont la vie, Un jour ou l'autre ravie,
Emporte une part de nous, Murmurent sous la pierre
« Vous qui voyez la lumière, De nous vous souvenez-vous ? »
Voilà les feuilles sans sève, Qui tombent sur le gazon
Voilà le vent qui s'élève, Et gémit dans le vallon
Voilà l'errante hirondelle, Qui rase du bout de l'aile
L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères, Le bois tombé des forêts
Fa
Mi7
La7
Ré
Rém7
Sol7
Do
Cette rose avait glissé de, La gerbe qu'un héros gâteux, Portait au monument aux Morts.
Fa
Mi7
La7
Ré
Rém7 Lam Mi7
Lam
Comme tous les gens levaient leurs, Yeux pour voir hisser les couleurs, Je la recueillis sans remords.
Lam
Do
Fa
Mim7 La7 Rém
Mi7
Et je repris ma route et m'en allai quérir, Au p'tit bonheur la chance, un corsage à fleurir.
Lam
Do
Ré
Lam Si7
Mi7 Lam
Car c'est une des pires perversions qui soient, Que de garder une rose par-devers soi.
Fa
Mi7
Lam La7 Ré
La première à qui je l'offris, Tourna la tête avec mépris,
Lam Fa
Sol7 Do Lam
Fa Sol7
Do
La deuxième s'enfuit et court, Encore en criant « Au secours ! »
Fa
Mi7
La7
Ré
Si la troisième m'a donné, Un coup d'ombrelle sur le nez,
Lam
Mi7
Lam
Ré Lam
Mi7 Lam Do7
La quatrième, c'est plus méchant, Se mit en quête d'un agent.
Fa
Mi7
La7
Ré
Car, aujourd'hui, c'est saugrenu, Sans être louche, on ne peut pas
Rém7
Sol7 Do
Fa
Sol7
Do
Fleurir de belles inconnues. On est tombé bien bas, bien bas...
Fa
Mi7
La7 Ré
Et ce pauvre petit bouton, De rose a fleuri le veston
Fa
Mi7
Lam Si7
Mi7 Lam Mi7 Lam Mi7
D'un vague chien de commissaire, Quelle misère !
Sim
Mi7
Sale petit bonhomme, il ne portait plus d'ailes,
La
Fa#7
Plus de bandeau sur l'œil et d'un huissier modèle,
Sim
Sol
Mim Fa#7
Arborait les sombres habits
Sim
Dès qu'il avait connu le krach, la banqueroute,
Mi7 La
De nos affaires de cœur, il s'était mis en route
Sol
Fa#7
Sim
Pour recouvrer tout son fourbi.
Pas plus tôt descendu de sa noire calèche,
Il nous a dit : « je viens récupérer mes flèches
Maintenant pour vous superflues. »
Sans une ombre de peine ou de mélancolie,
On l'a vu remballer la vaine panoplie
Des amoureux qui ne jouent plus.
Avisant, oubliée, la pauvre marguerite
Qu'on avait effeuillée, jadis, selon le rite,
Quand on s'aimait un peu, beaucoup,
L'un après l'autre, en place, il remit les pétales ;
La veille encore, on aurait crié au scandale,
On lui aurait tordu le cou.
Il brûla nos trophées, il brûla nos reliques,
Nos gages, nos portraits, nos lettres idylliques,
Bien belle fut la part du feu.
Et je n'ai pas bronché, pas eu la mort dans l'âme,
Quand, avec tout le reste, il passa par les flammes
Une boucle de vos cheveux.
Enfin, pour bien montrer qu'il faisait table rase,
Il effaça du mur l'indélébile phrase :
« Paul est épris de Virginie. »
De Virginie, d'Hortense ou bien de Caroline,
J'oublie presque toujours le nom de l'héroîne
Quand la comédie est finie.
« Faut voir à pas confondre amour et bagatelle,
A pas trop mélanger la rose et l'immortelle »,
Qu'il nous a dit en se sauvant,
« A pas traiter comme une affaire capitale
Une petite fantaisie sentimentale
Plus de crédit dorénavant. »
Ma mie, ne prenez pas ma complainte au tragique.
Les raisons qui, ce soir, m'ont rendu nostalgique,
Sont les moins nobles des raisons,
Et j'aurais sans nul doute enterré cette histoire
Si, pour renouveler un peu mon répertoire
Je n'avais besoin de chansons.