Fa
Do#
Tonton Nestor, Vous eûtes tort, Je vous le dis tout net.
Rém
La7
Vous avez mis La zizanie Aux noces de Jeannette.
Sib
La7
Rém
Sol7
Je vous l'avoue, Tonton, vous vous, Comportâtes comme un
Do7
La5+
Mufle achevé, Rustre fieffé, Un homme du commun.
La5+ : 003220
Lam
Fa Mi
Lam
Sol7 Do Mi7
J'ai des tombeaux en abondance, Des sépultures à discrétion,
Lam
Fa Mi
Lam
Dans tout cim'tière d'quelque importance, J'ai ma petite concession.
Lam
Fa Mi Lam
Sol7 Do Mi7
De l'humble tertre au mausolée, Avec toujours quelqu'un dedans,
Lam
Fa Mi Lam
J'ai des p'tites bosses plein les allées, Et je suis triste,
cependant...
La
Fa#7 Sim Mi7 La
Fa#7 Sim Mi7
Car je n'en ai pas, et ça m'agace, Et ça défrise
mon blason,
La Fa#7 Sim
Mi7 La
La5+ Ré
Lam Mi7
Lam
Au cimetière du Montparnasse, A quatre pas de ma maison, A quatre
pas de ma maison.
J'en possède au Père-Lachaise, A Bagneux, à Thiais,
à Pantin,
Et jusque, ne vous en déplaise, Au fond du cimetière
marin,
A la ville comme à la campagne, Partout où l'on peut
faire un trou,
J'ai même des tombeaux en Espagne, Qu'on me jalouse peu ou prou...
Mais j'n'en ai pas la moindre trace, Le plus humble petit soupçon,
Au cimetière du Montparnasse, A quatre pas de ma maison, A quatre
pas de ma maison.
Le jour des morts, je cours, le vole, Je vais infatigablement,
De nécropole en nécropole, De pierre tombale en monument.
On m'entrevoit sous une couronne, D'immortelles à Champerret,
Un peu plus tard, c'est à Charonne, Qu'on m'aperçoit sous
un cyprès...
Mais, seul, un fourbe aura l'audace, De dire : « J'l'ai vu à
l'horizon,
Du cimetière du Montparnasse, A quatre pas de sa maison, A quatre
pas de sa maison ».
Devant l'château d'ma grand-tante, La marquise de Carabas,
Ma sainte famille languit d'attente : Mourra-t-elle, mourra-t-elle pas ?
L'un veut son or, l'autre ses meubles, Qui ses bijoux, qui ses bib'lots,
Qui ses forêts, qui ses immeubles, Qui ses tapis, qui ses tableaux...
Moi je n'implore qu'une grâce, C'est qu'elle passe la morte-saison
Au cimetière du Montparnasse, A quatre pas de ma maison, A quatre
pas de ma maison.
Ainsi chantait, la mort dans l'âme, Un jeune homme de bonne tenue,
En train de ranimer la flamme, Du soldat qui lui était connu,
Or, il advint qu'le ciel eut marre de, L'entendre parler de ses caveaux.
Et Dieu fit signe à la camarde, De l'expédier rue Froidevaux...
Mais les croque-morts, qui étaient de Chartres, Funeste erreur
de livraison,
Menèrent sa dépouille à Montmartre, De l'autre
côté de sa maison, De l'autre côté de sa maison.
Le revois-tu mon âme, ce Boul' Mich' d'autrefois
Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid.
Dieu s'ouvrit-il jamais une voie aussi pure
Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures ?
Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là,
Toussotant, Frissonnant, Glissant sur le verglas,
Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
Morte enfin, du Premier Rossignol de la France.
Ou plutôt du second. François de Montcorbier,
Voici belle lurette, en fut le vrai premier.
N'importe ! Lélian, je vous suivrai toujours !
Premier ? Second ? Vous seul, En ce plus froid des jours.
N'importe ! Je suivrai toujours, l'âme enivrée
Ah ! Folle d'une espérance désespérée
Montesquiou-Fezensac et Bibi-la-Purée
Vos deux gardes du corps, entre tous moi dernier.
Cette gerbe est pour vous, Manon des jours heureux,
Pour vous cette autre, eh ! Oui, Jeanne des soirs troublants.
Plus souple vers l'azur et déchiré des Sylphes,
Voilà tout un bouquet de roses pour Thérèse.
Où donc est-il son fin petit nez qui renifle ?
Au paradis ? Eh ! Non, cendres au Père-Lachaise.
Plus haut, cet arbre d'eau qui rechute pleureur,
En saule d'Orphélie, est pour vous, Amélie.
Et pour vous ma douceur, ma douleur, ma folie !
Germaine Tourangelle, Ô vous la plus jolie.
Le fluide arc-en-ciel s'égrenant sur mon cœur.
Fa#7
Si
Mi7
La
Dans les comptes d'apothicaire, Vingt ans, c'est une somme de bonheur
Ré7
Sol
Fa#
Sol
Fa#
Mes vingt ans sont morts à la guerre, De l'autre côté du champ d'honneur
Fa#7
Si
Mi7
La
Si j'connus un temps de chien, certes, C'est bien le temps de mes vingt ans !
Ré7
Sol Fa#
Sol
Fa# Mi Sol Fa#
Cependant, je pleure sa perte, Il est mort, c'était le bon temps !
Sim
Mi Sim Mi
Sim
Mi Sol Ré
Il est toujours joli, le temps passé, Une fois qu'ils ont cassé leur pipe
Sim
Mi
Sim Mi
Sim
Mi Sol La7 Si
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés : Les morts sont tous des braves types
Dans ta petite mémoire de lièvre, Bécassine, il t'est souvenu
De notre amour du coin des lèvres, Amour nul et non avenu
Amour d'un sou qui n'allait, certes, Guère plus loin que le bout d'son lit
Cependant, nous pleurons sa perte, Il est mort, il est embelli !
Il est toujours joli, le temps passé, Une fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés : Les morts sont tous des braves types
J'ai mis ma tenue la plus sombre, Et mon masque d'enterrement
Pour conduire au royaume des ombres, Un paquet de vieux ossements
La terre n'a jamais produit, certes, De canaille plus consommée
Cependant, nous pleurons sa perte, Elle est morte, elle est embaumée !
Il est toujours joli, le temps passé, Une fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés : Les morts sont tous des braves types
Ré
Mim
Ré
Mi7 La7
Du temps que je vivais dans le troisième dessous, Ivrogne, immonde, infâme
Ré
Mim
Ré
Mi7 La7 Ré Do7
Un plus soûlaud que moi, contre une pièce de cent sous, M'avait vendu sa femme
Fa
Solm
Fa
Sol7 Do7
Quand je l'eus mise au lit, quand j'voulus l'étrenner, Quand j'fis voler sa jupe
Fa
Solm
Fa
Sol7 Do7 Fa La7
Il m'apparut alors qu'j'avais été berné, Dans un marché de dupe
« Remballe tes os, ma mie, et garde tes appas, Tu es bien trop maigrelette
Je suis un bon vivant, ça n'me concerne pas, D'étreindre des squelettes
Retourne à ton mari, qu'il garde les cent sous, J'n'en fais pas une affaire »
Mais elle me répondit, le regard en dessous, « C'est vous que je préfère
J'suis pas bien grosse, fit-elle, d'une voix qui se noue, Mais ce n'est pas ma faute »
Alors, moi, tout ému, j'la pris sur mes genoux, Pour lui compter les côtes
« Toi qu'j'ai payé cent sous, dis-moi quel est ton nom, Ton p'tit nom de baptême ?
- Je m'appelle Ninette. - Eh bien, pauvre Ninon, Console-toi, je t'aime »
Ré
Mim
Ré
Mi7 La7
Et ce brave sac d'os dont j'n'avais pas voulu, Même pour une thune
Ré
Mim
Ré Mi7 La7
Ré
M'est entré dans le cœur et n'en sortirait plus, Pour toute une fortune
Ré
Mim
Ré
Mi7 La7
Du temps que je vivais dans le troisième dessous, Ivrogne, immonde, infâme
Ré
Mim
Ré
Mi7 La7 Ré
Un plus soûlaud que moi, contre une pièce de cent sous, M'avait vendu sa femme
Do
Mi7 Lam
Do7
Dans l'eau de la claire fontaine, Elle se baignait toute nue
Fa
Mi7 Lam
Mi7
Lam
Une saute de vent soudaine, Jeta ses habits dans les nues
En détresse, elle me fit signe, Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne, Fleurs de lis ou fleurs d'oranger
Avec des pétales de roses, Un bout de corsage lui fis
La belle n'était pas bien grosse, Une seule rose a suffi
Avec le pampre de la vigne, Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite, Qu'une seule feuille a suffi
Elle me tendit ses bras, ses lèvres, Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fièvre, Qu'elle fut toute déshabillée
Le jeu dut plaire à l'ingénue, Car, à la fontaine souvent
Elle s'alla baigner toute nue, En priant Dieu qu'il fit du vent
Sol7 Do
Qu'il fit du vent...
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Rém
Mi7
A l'heure du berger, Au mépris du danger, J'prendrai la passerelle,
Pour rejoindre ma belle,
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Mi7 Lam
A l'heure du berger, Au mépris du danger, Et nul n'y pourra
rien changer.
La7
Ré7 Sol7
Do7 Fa
Mi7 Lam
Tombant du haut des nues, La bourrasque est venue, Souffler dessus
la passerelle,
La7
Ré7 Sol7
Do7 Fa
Mi7 Lam
Tombant du haut des nues, La bourrasque est venue, Les passerelles,
il y en a plus.
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Rém
Mi7
Si les vents ont cru bon, De me couper les ponts, J'prendrai la balancelle,
Pour rejoindre ma belle,
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Mi7 Lam
Si les vents ont cru bon, De me couper les ponts, J'embarquerai dans
l'entrepont.
La7
Ré7 Sol7
Do7 Fa
Mi7 Lam
Tombant du haut des nues, Les marins sont venus, Lever l'ancre à
la balancelle,
La7
Ré7 Sol7
Do7 Fa
Mi7 Lam
Tombant du haut des nues, Les marins sont venus, Des balancelles, il
y en a plus.
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Rém
Mi7
Si les forbans des eaux, Ont volé mes vaisseaux, Y me pouss'ra
des ailes, Pour rejoindre ma belle,
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Mi7 Lam
Si les forbans des eaux, Ont volé mes vaisseaux, J'prendrai
le chemin des oiseaux.
La7
Ré7 Sol7
Do7 Fa
Mi7 Lam
Les chasseurs à l'affût, Te tireront dessus, Adieu les
plumes ! adieu les ailes !
La7
Ré7 Sol7
Do7 Fa
Mi7 Lam
Les chasseurs à l'affût, Te tireront dessus, De tes amours,
y en aura plus.
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Rém
Mi7
Si c'est mon triste lot, De faire un trou dans l'eau, Racontez à
la belle, Que je suis mort fidèle,
Lam
Si7 Mi7 La7
Rém Sol7
Do Mi7 Lam
Et qu'elle daigne à son tour, Attendre quelques jours, Pour
filer de nouvelles amours.
Lam
Sol7
Do
Lam Sol7
Do
Fa Mi7
Lam
Mi7
Lam
Si le Bon Dieu l'avait voulu - Lanturlurette, Lanturlu, J'aurais connu la Cléopâtre, Et je
ne t'aurais pas connue.
Sol7
Do
Lam
Sol7
Do
Fa Mi7
Lam
Mi7 Lam
J'aurais connu la Cléopâtre, Et je ne t'aurais pas connue. Sans ton amour que j'idolâtre, Las ! Que fussé-je devenu ?
Fa
Mi7
La7
Ré
Sol7
Do
Fa7
Sib
Si le Bon Dieu l'avait voulu, J'aurais connu la Messaline, Agnès, Odette et Mélusine, Et je ne t'aurais pas connue.
Fa
Mi7
La7
Ré
Sol7
Do
Fa7
Sib Mi7
J'aurais connu la Pompadour, Noémi, Sarah, Rebecca, La Fille du Royal Tambour, et la Mogador et
Clara.
Lam
Sol7
Do
Lam Sol7
Do
Fa
Mi7
Lam
Mi7
Lam
Mais le Bon Dieu n'a pas voulu, Que je connaisse leur amour, Je t'ai connue, tu m'as connu, Gloire à Dieu au plus haut des nues !
Sol7
Do
Lam Sol7
Do
Fa
Mi7
Lam
Mi7
Lam Mi7 Lam
Las ! Que fussé-je devenu, Sans toi la nuit, sans toi le jour, Je t'ai connue, tu m'as connu, Gloire à Dieu au plus haut des nues !
Lam
Sol
Fa Mi Lam
Quand ils sont tout neufs, qu'ils sortent de l'œuf, du cocon
Lam
Sol
Fa Sol7
Do Mi
Tout les jeunes blancs-becs prennent les vieux mecs pour des cons
Lam
Sol
Fa Mi Lam
Quand ils sont dev'nus des têtes chenues, des grisons
Lam
Sol
Fa Mim Lam
Tous les vieux fourneaux prennent les jeunots pour des cons
La7
Rém
Sol7
Do Rém6 Mi
Moi, qui balance entre deux âges, j'leur adresse à tous
un message
Refrain :
La
Fa#7 Sim
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con on est con
Sim
Mi Mi5+ La
Qu'on ait vingt ans qu'on soit grand père, quand on est con
on est con
La
La7 La5+
Ré
Entre nous plus de controverse, cons caducs ou cons débutants
Ré Rém6
La
Sim
Do#
Petits cons d'la dernière averse, vieux cons des neiges d'antan
Ré
Rém6 La Fa#7 Sim
Mi7 Lam (La
Mi7 La à la fin)
Petits cons d'la dernière averse, vieux cons des neiges d'antan
Lam
Sol
Fa Mi
Lam
Vous, les cons naissants, les cons innocents, les jeunes cons
Lam
Sol
Fa Sol7
Do Mi
Qui, n'le niez pas, prenez les papas pour des cons
Lam
Sol
Fa Mi Lam
Vous, les cons âgés, les cons usagés, les vieux
cons
Lam
Sol
Fa Mim Lam
Qui, confessez-le, prenez les p'tits bleus pour des cons
La7
Rém
Sol7
Do Rém6 Mi
Méditez l'impartial message, d'un qui balance entre deux âges
Refrain
Sim
Sol
Fa#
Bien que ces vaches de bourgeois, Bien que ces vaches de bourgeois
Sim
Sol
Fa#
Les appellent des filles de joie, Les appellent des filles de joie
Ré
Mim Sim Fa#
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent, Parole, parole
Sim
Mim
Sol7 Fa#7 Sim
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent
Car, même avec des pieds de grues, Faire les cents pas le long des rues
C'est fatigant pour les guibolles, Parole, parole
C'est fatigant pour les guibolles
Non seulement elles ont des cors, Des oeils-de-perdrix, mais encor
C'est fou ce qu'elles usent de grolles, Parole, parole
C'est fou ce qu'elles usent de grolles
Y'a des clients, y'a des salauds, Qui se trempent jamais dans l'eau
Faut pourtant qu'elles les cajolent, Parole, parole
Faut pourtant qu'elles les cajolent
Qu'elles leur fassent la courte échelle, Pour monter au septième ciel
Les sous, croyez pas qu'elles les volent, Parole, parole
Les sous, croyez pas qu'elles les volent
Elles sont méprisées du public, Elles sont bousculées par les flics
Et menacées de la vérole, Parole, parole
Et menacées de la vérole
Bien qu'toute la vie elles fassent l'amour, Qu'elles se marient vingt fois par jour
La noce est jamais pour leur fiole, Parole, parole
La noce est jamais pour leur fiole
Fils de pécore et de minus, Ris par de la pauvre Vénus
La pauvre vieille casserole, Parole, parole
La pauvre vieille casserole
Il s'en fallait de peu, mon cher, Que cette putain ne fût ta mère
Cette putain dont tu rigoles, Parole, parole
Cette putain dont tu rigoles
Lam
Si7 Mim
La7
Rém Sol7
Do
Je vivais à l'écart de la place publique, Serein, contemplatif,
ténébreux, bucolique
Fa
Sib Mi7
Lam Rém
Lam Si7
Mi7
Refusant d'acquitter la rançon de la gloire, Sur mon brin de
laurier je dormais comme un loir
Lam
Si7
Mim La7
Rém Sol7
Do
Les gens de bon conseil ont su me faire comprendre, Qu'à l'homme
de la rue j'avais des comptes à rendre
Fa
Sib Mi7
Lam
Si7
Mi7 Lam
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet, J'devais mettre au
grand jour tous mes petits secrets
Do
Mi7
Lam Mim
Lam
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Manquant à la pudeur la plus élémentaire, Dois-je,
pour les besoins d'la cause publicitaire
Divulguer avec qui, et dans quelle position, Je plonge dans le stupre
et la fornication
Si je publie les noms, combien de Pénélopes, Passeront
illico pour de fieffées salopes
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers, Combien je recevrai
de coups de revolver
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
A toute exhibition, ma nature est rétive, Souffrant d'une modestie
quasiment maladive
Je ne fais voir mes organes procréateurs, A personne, excepté
mes femmes et mes docteurs
Dois-je, pour défrayer la chronique des scandales, Battre l'tambour
avec mes parties génitales
Dois-je les arborer plus ostensiblement, Comme un enfant de chœur porte
un saint sacrement
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Une femme du monde, et qui souvent me laisse,
Faire mes quat' voluptés
dans ses quartiers d'noblesse
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soie, Des parasites
du plus bas étage qui soit
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame, Ai-j'
le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions, « Madame la marquise
m'a foutu des morpions »
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente, Avec le Père
Duval, la calotte chantante
Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumène,
Il me laisse dire merde, je lui laisse dire amen
En accord avec lui, dois-je écrire dans la presse, Qu'un soir
je l'ai surpris aux genoux d'ma maîtresse
Chantant la mélopée d'une voix qui susurre, Tandis qu'elle
lui cherchait des poux dans la tonsure
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Avec qui, ventrebleu, faut-il que je couche, Pour
faire parler un peu
la déesse aux cent bouches
Faut-il qu'une femme célèbre, une étoile, une
star, Vienne prendre entre mes bras la place de ma guitare
Pour exciter le peuple et les folliculaires, Qui est-ce qui veut me
prêter sa croupe populaire
Qui'est-ce qui veut m'laisser faire, in naturalibus, Un p'tit peu d'alpinisme
sur son mont de Vénus
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Sonneraient-elles plus fort, ces divines trompettes, Si,
comme tout
un chacun, j'étais un peu tapette
Si je me déhanchais comme une demoiselle, Et prenais tout à
coup des allures de gazelle
Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles,
De jouer le jeu d'l'amour en inversant les rôles
Qu'ça confère à leur gloire une once de plus-value,
Le crime pédérastique, aujourd'hui, ne paie plus
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Après c'tour d'horizon des mille et
une recettes, Qui vous
valent
à coup sûr les honneurs des gazettes
J'aime mieux m'en tenir à ma première façon, Et
me gratter le ventre en chantant des chansons
Si le public en veut, je les sors dare-dare, S'il n'en veut pas, je
les remets dans ma guitare
Refusant d'acquitter la rançon de la gloire, Sur mon brin de
laurier je m'endors comme un loir
Trompettes de la Renommée, Vous êtes bien mal embouchées
Ré
Depuis que l'homme écrit l'Histoire, Depuis qu'il bataille à cœur joie
Ré7
Entre mille et une guerres notoires, Si j'étais t'nu de faire un choix
Sol
La7
Ré
Sol Do#7 Fa#m
A l'encontre du vieil Homère, Je déclarerais tout de suite :
Ré7
Sol La7
Sim7
Si7
Mim La7 Ré
« Moi, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de
quatorze-dix-huit ! »,
Ré7
Sol La7
Sim7
Ré
Mim La7 Ré
« Moi, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de
quatorze-dix-huit ! »
Est-ce à dire que je méprise, Les nobles guerres de jadis
Que je m'soucie comme d'une cerise, De celle de soixante-dix ?
Au contraire, je la révère, Et lui donne un satisfecit
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit,
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit
Je sais que les guerriers de Sparte, Plantaient pas leurs épées dans l'eau
Que les grognards de Bonaparte, Tiraient pas leur poudre aux moineaux
Leurs faits d'armes sont légendaires, Au garde-à-vous, je les félicite
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit,
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit
Bien sûr, celle de l'an quarante, Ne m'a pas tout à fait déçu
Elle fut longue et massacrante, Et je ne crache pas dessus
Mais à mon sens, elle ne vaut guère, Guère plus qu'un premier accessit
Moi, mon colon, celle que j' préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit,
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit
Mon but n'est pas de chercher noise, Aux guérillas, non, fichtre, non
Guerres saintes, guerres sournoises, Qui n'osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chose pour plaire, Chacune a son petit mérite
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit,
Mais, mon colon, celle que j'préfère, C'est la guerre de quatorze-dix-huit
Du fond de son sac à malices, Mars va sans doute, à l'occasion,
En sortir une, un vrai délice, Qui me fera grosse impression
En attendant je persévère, A dire que ma guerre favorite
Celle, mon colon, que j'voudrais faire, C'est la guerre de quatorze-dix-huit,
Celle, mon colon, que j'voudrais faire, C'est la guerre de quatorze-dix-huit
La
Mi7 La
La petite, Marguerite, Est tombée,
Mi7 La La7
Singulière, Du bréviaire, De l'abbé
Ré
La
Trois pétales, De scandale, Sur l'autel,
Sim
Mi7 Fa#7
Indiscrète, Pâquerette, D'où vient-elle ?
Sim
Mi7
La
Trois pétales, De scandale, Sur l'autel,
Sim
Mi7 La
Indiscrète, Pâquerette, D'où vient-elle ?
Dans l'enceinte, Sacro-sainte, Quel émoi,
Quelle affaire, Oui, ma chère, Croyez-moi,
La frivole, Fleur qui vole, Arrive en,
Contrebande, Des plates-bandes, Du couvent,
La frivole, Fleur qui vole, Arrive en,
Contrebande, Des plates-bandes, Du couvent
Notre Père, Qui, j'espère, Êtes aux cieux,
N'ayez cure, Des murmures, Malicieux,
La légère, Fleur, peuchère, Ne vient pas,
De nonnettes, De cornettes, En sabbat,
La légère, Fleur, peuchère, Ne vient pas,
De nonnettes, De cornettes, En sabbat
Sachez, diantre, Qu'un jour, entre, Deux ave,
Sur la pierre, D'un calvaire, Il l'a trouvée,
Et l'a mise, Chose admise, Par le ciel,
Sans ambages, Dans les pages, Du missel,
Et l'a mise, Chose admise, Par le ciel,
Sans ambages, Dans les pages, Du missel
Que ces messes, Basses cessent, Je vous en prie,
Non, le prêtre, N'est pas traître, A Marie,
Que personne, Ne soupçonne, Puis jamais,
La petite, Marguerite, Ah ! ça mais...
Que personne, Ne soupçonne, Puis jamais,
La petite, Marguerite, Ah ! ça mais...
Sim Mim Fa#7
Mim
Fa#
Mim Fa#
Chez Jeanne, la Jeanne, Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu
Mim
Sim
Fa#7
Mim Fa#
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu, S'il n'en existait déjà une
Sim
La
Sol
Fa#7
Do#7 Fa#7 Mim Sim
La dernière où l'on peut entrer, Sans frapper sans montrer patte blanche.
Mim Fa#7
Mim
Fa#
Mim Fa#
Chez Jeanne, la Jeanne, On est n'importe qui on vient n'importe quand
Mim
Sim
Fa#7
Mim Fa#
Et comme par miracle par enchantement, On fait partie de la famille
Sim
La
Sol
Fa#7
Do#7 Fa#7 Mim Sim
Dans son cœur en s'poussant un peu, Reste encore une petite place.
Mim Fa#7
Mim
Fa#
Mim Fa#
La Jeanne, la Jeanne, Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie
Mim
Sim
Fa#7
Mim Fa#
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie, Par la façon qu'elle le donne
Sim
La
Sol
Fa#7
Do#7 Fa#7 Mim Sim
Son pain ressemble à du gâteau, Et son eau à du vin comme deux gouttes d'eau.
Mim Fa#7
Mim
Fa#
Mim Fa#
La Jeanne, la Jeanne, On la paie quand on peut des prix mirobolants
Mim
Sim
Fa#7
Mim Fa#
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs, Un semblant d'accord de
guitare
Sim
La
Sol
Fa#7
Do#7 Fa#7 Mim Sim
L'adresse d'un chat échaudé, Ou d'un chien tout crotté comme pourboire.
Mim Fa#7
Mim
Fa#
Mim Fa#
La Jeanne, la Jeanne, Dans ses roses et ses choux n'a pas trouvé d'enfant
Mim
Sim
Fa#7
Mim Fa#
Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents, Et qu'on accroche à son
corsage
Sim
La
Sol
Fa#7
Do#7 Fa#7 Mim Sim
Et qu'on arrose avec son lait, D'autres qu'elle en seraient toutes chagrines.
Mim Fa#7
Mim
Fa#
Mim Fa#
Mais Jeanne, la Jeanne, Ne s'en soucie pas plus que de colin-tampon
Mim
Sim
Fa#7
Mim Fa#
Être mère de trois poulpiquets à quoi bon, Quand elle est mère universelle
Sim
La
Sol
Fa#7
Do#7 Fa#7 Mim Sim
Quand tous les enfants de la terre, De la mer et du ciel sont à elle.
La5+ : 003221, Mi5+ : 022110
Intro : La La5+ Ré
La
La5+
Ré
Marquise, si mon visage, A quelques traits un peu vieux,
Si7
Mi Mi5+
La
Souvenez-vous qu'à mon âge, Vous ne vaudrez guère
mieux.
La
La5+
Ré
Marquise, si mon visage, A quelques traits un peu vieux,
Do#7
Fa#m Si7
Mi La
Souvenez-vous qu'à mon âge, Vous ne vaudrez guère
mieux.
Le temps aux plus belles choses, Se plaîst à faire un affront
:
Et saura faner vos roses, Comme il a ridé mon front.
(bis)
Le mesme cours des planètes, Règle nos jours et nos nuits
:
On a vu ce que vous estes ; Vous serez ce que je suis.
(bis)
Ré
Do#7 Fa#m
Peut-être que je serai vieille, Répond Marquise, cependant
Fa#m Sim
Mi
La Fa#m Sim
Mi La
J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant.
La5+ Ré
Do#7
Fa#m
Si7 Mi
La
J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant.
fin comme intro.
Sim
Mim Fa#7
Sim
La7 Ré
C'est pas seulement à Paris, Que le crime fleurit
Sim
Ré
Do#
Sim
Nous, au village, aussi, l'on a, De beaux assassinats
Sim
Ré
Do#
Sim Fa#m Sim
Nous, au village, aussi, l'on a, De beaux assassinats
Il avait la tête chenue, Et le cœur ingénu
Il eut un retour de printemps, Pour une de vingt ans
Il eut un retour de printemps, Pour une de vingt ans
Mais la chair fraîche, la tendre chair, Mon vieux, ça coûte cher
Au bout de cinq à six baisers, Son or fut épuisé
Au bout de cinq à six baisers, Son or fut épuisé
Quand sa menotte elle a tendue, Triste, il a répondu
Qu'il était pauvre comme Job, Elle a remis sa robe
Qu'il était pauvre comme Job, Elle a remis sa robe
Elle alla quérir son coquin, Qu'avait l'appât du gain
Sont revenus chez le grigou, Faire un bien mauvais coup
Sont revenus chez le grigou, Faire un bien mauvais coup
Et pendant qu'il le lui tenait, Elle l'assassinait
On dit que, quand il expira, La langue elle lui montra
On dit que, quand il expira, La langue elle lui montra
Mirent tout sens dessus dessous, Trouvèrent pas un sou
Mais des lettres de créanciers, Mais des saisies d'huissiers
Mais des lettres de créanciers, Mais des saisies d'huissiers
Alors, prise d'un vrai remords, Elle eut chagrin du mort
Et, sur lui, tombant à genoux, Elle dit : « Pardonne-nous ! »
Et, sur lui, tombant à genoux, Elle dit : « Pardonne-nous ! »
Quand les gendarmes sont arrivés, En pleurs ils l'ont trouvée
C'est une larme au fond des yeux, Qui lui valut les cieux
C'est une larme au fond des yeux, Qui lui valut les cieux
Et le matin qu'on la pendit, Elle fut en paradis
Certains dévots, depuis ce temps, Sont un peu mécontents
Certains dévots, depuis ce temps, Sont un peu mécontents
C'est pas seulement à Paris, Que le crime fleurit
Nous, au village, aussi, l'on a, De beaux assassinats
Nous, au village, aussi, l'on a, De beaux assassinats
Do
Non ce n'était pas le radeau, De la méduse ce bateau,
Ré
Qu'on se le dise au fond des ports, Dise au fond des ports
Fa
Mi
Il naviguait en père peinard, Sur la grand-mare des canards
Lam
Ré
Sol7 Do
Et s'appelait les copains d'abord, Les copains d'abord
Ses « fluctuat nec mergitur », C'était pas d'la littérature
N'en déplaise aux jeteurs de sorts, Aux jeteurs de sorts
Son capitaine et ses matelots, N'étaient pas des enfants d'salauds
Mais des amis franco de port, Des copains d'abord
C'étaient pas des amis de luxe, Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodome et Gomorrhe, Sodome et Gomorrhe
C'étaient pas des amis choisis, Par Montaigne et la Boétie
Sur le ventre ils se tapaient fort, Les copains d'abord
C'étaient pas des anges non plus, L'évangile ils l'avaient pas lu
Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors, Toutes voiles dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie, C'était leur seule litanie
Leur credo leur confiteor, Aux copains d'abord
Au moindre coup de Trafalgar, C'est l'amitié qui prenait l'quart
C'est elle qui leur montrait le nord, Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse, Qu'leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit des sémaphores, Les copains d'abord
Au rendez-vous des bons copains, Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait à bord, C'est qu'il était mort
Oui mais jamais au grand jamais, Son trou dans l'eau n'se refermait
Cent ans après coquin de sort, Il manquait encore
Des bateaux j'en ai pris beaucoup, Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord, Mais viré de bord
Naviguait en père peinard, Sur la grand-mare des canards
Et s'appelait les copains d'abord, Les copains d'abord
Rém
Sol7
Do
La7
Rém
Les copains affligés, les copines en pleurs, La boite à Dominos, enfouie sous
les fleurs
Sol7
Do Lam Ré7 Sol7 Do Do7
Tout le monde équipé de sa tenue de deuil, La farce était bien bonne et
valait le coup d'œil
Fa
Si7
Mim
Lam
Ré7 Sol7 Do La7
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : L'enterrement paraissait
officiel. Bravo !
Le mort ne chantait pas : « Ah c'qu'on s'emmerde ici ! »
Il prenait son trépas à cœur cette fois ci.
Et les bonhommes chargés, de la levée du corps, Ne chantaient pas non plus :
« Saint Éloi bande encore ! ».
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : Le macchabée semblait
tout à fait mort. Bravo !
Ce n'étaient pas du tout des filles en tutu, Avec des fesses à
claques et des chapeaux pointus
Les commères choisies pour le cordon du poêle, Et nul ne leur criait :« A poil ! A poil ! A poil ! »
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : Les pleureuses sanglotaient
pour de bon. Bravo !
Le curé n'avait pas un goupillon factice, Un de ces goupillons en forme de phallus,
Et quand il y alla de ses De Profondis, L'enfant de cœur répliqua pas
morpionibus
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : Le curé venait pas de
Camaret. Bravo !
On descendit la bière, et je fut bien déçu, La blague
maintenant frisait le mauvais goût,
Car le mort se laissa jeter la terre dessus, Sans lever le couvercle en
s'écriant : « Coucou ! »
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : Le cercueil n'était pas
à double fond. Bravo !
Quand tout fut consommé, je leur ai dit : « Messieurs,
Allons faire à présent la tournée des boxons »
Mais ils m'ont regardé avec de pauvres yeux, Puis ils m'ont embrassé d'une étrange façon.
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : Leur compassion semblait venir du cœur. Bravo !
Quand je suis ressorti de ce champ de navets, L'ombre de l'ici gît,
pas à pas me suivait,
Une petite croix de trois fois rien du tout, Faisant à elle seule de l'ombre un
peu partout.
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : Les revenants s'en
mêlaient à leur tour. Bravo !
J'ai compris ma méprise un petit peu plus tard, Quand allumant
ma pipe avec le faire-part,
J'm'aperçu que mon nom, comme celui d'un bourgeois, Occupait sur la liste une
place de choix.
Les quat'zarts avaient fait les choses comme il faut : J'étais le plus proche
parent du défunt. Bravo !
Adieu les faux tibias, les crânes de carton, Plus de marche
funèbre, au son des mirlitons.
Au grand bal des quat'zarts, nous n'irons plus danser, Les vrais enterrements
viennent de commencer
Nous n'irons plus danser au grand bal des quat'zarts, Viens pépère on va se
ranger des corbillards. (bis)
Ré Sim
La7
Ré
Sim
La7 Ré
Le petit joueur de flûteau, Menait la musique au château,
Ré Sim
La7
Ré Sim
La7 Ré
Pour la grâce de ses chansons, Le roi lui offrit un blason
Mim Sim7
Fa#7 Mim
Sim La7
Je ne veux pas être noble, Répondit le croque-note
Ré Mim La7
Ré Sim Sol
La7 Lam6
Avec un blason à la clé, Mon « la » se mettrait à gonfler
Si7 Mim Fa#7 Sim
Ré Mi7
La7 Ré
On dirait par tout le pays, Le joueur de flûte a trahi
Et mon pauvre petit clocher, Me semblerait trop bas perché
Je ne plierais plus les genoux, Devant le bon Dieu de chez nous
Il faudrait à ma grande âme, Tous les saints de Notre-Dame
Avec un évêque à la clé, Mon « la » se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays, Le joueur de flûte a trahi
Et la chambre où j'ai vu la jour, Me serait un triste séjour
Je quitterais mon lit mesquin, Pour une couche à baldaquin
Je changerais ma chaumière, Pour une gentilhommière
Avec un manoir à la clé, Mon « la » se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays, Le joueur de flûte a trahi
Je serais honteux de mon sang, Des aïeux de qui je descends
On me verrait bouder dessus, La branche dont je suis issu
Je voudrais un magnifique, Arbre généalogique
Avec du sang bleu à la clé, Mon « la » se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays, Le joueur de flûte a trahi
Je ne voudrais plus épouser, Ma promise, ma fiancée
Je ne donnerais pas mon nom, A une quelconque Ninon
Il me faudrait pour compagne, La fille d'un grand d'Espagne
Avec une princesse à la clé, Mon « la » se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays, Le joueur de flûte a trahi
Le petit joueur de flûteau, Fit la révérence au château
Sans armoiries, sans parchemin, Sans gloire il se mit en chemin
Vers son clocher, sa chaumine, Ses parents et sa promise
Nul ne dise dans le pays, Le joueur de flûte a trahi
Et Dieu reconnaisse pour sien, Le brave petit musicien !