Mib7/9M Mib7M Mib7/9M Sib7/4 Sol7 Dom7 Lab7M Lab6/7 Labm7 Mib7/9M
Dom7 Sib7/4 Sol7
Maman, maman, en faisant cette chanson, Maman,
maman, je r'deviens petit garçon
Dom7
Sol7
Dom7
Sol7
Dom7
Sol7/5+ Lab7M Labm7 Sib7
Alors je suis sage en classe, Et, pour te faire plaisir, J'obtiens les meilleures places, Ton désir
Mib7/9M Mib7M Mib7/9M Sib7/4 Sol7 Dom7 Lab7M Lab6/7
Labm7 Mib7/9M Dom7 Sib7/4 Sol7
Maman, maman, je préfère à mes jeux fous, Maman,
maman, demeurer sur tes genoux
Lab7M
Solm7
Fam7
Lab7M Fam7/9 Fab7M Sib7/4 Mib
Et, sans un mot dire, entendre tes refrains charmants, Maman, maman, maman, maman
Papa, papa, en faisant cette chanson, Papa, papa, je r'deviens petit garçon
Et je t'entends sous l'orage, User tout ton humour, Pour redonner du courage, A nos
cœurs lourds
Papa, papa, il n'y eut pas entre nous, Papa, papa, de tendresse ou de mots doux
Pourtant on s'aimait, bien qu'on ne se l'avouât pas, Papa, papa, papa, papa
Maman, papa, en faisant cette chanson, Maman, papa, je r'deviens petit garçon
Et, grâce à cet artifice, Soudain je comprends, Le prix de vos sacrifices, Mes parents
Maman, papa, toujours je regretterai, Maman, papa, de vous avoir fait pleurer
Au temps où nos cœurs ne se comprenaient encor pas, Maman, papa, maman, papa
Sim
Do Fa#7
Avant de chanter, Ma vie, de faire des, Harangues
Sim
Do Fa#7
Dans ma gueule de bois, J'ai tourné sept fois, Ma langue
Sim
Do
Fa#7 Sim
J'suis issu de gens, Qui étaient pas du genre sobre
Do
Fa#7 Sim
On conte que j'eus, La tétée au jus, D'octobre ...
Mes parents ont dû, M'trouver au pied d'u- ne souche
Et non dans un chou, Comme ces gens plus ou, Moins louches
En guise de sang, ( O noblesse sans, Pareille ! )
Il coule en mon cœur, La chaude liqueur, D'la treille ...
Quand on est un sage, et qu'on a du savoir-boire
On se garde à vue, En cas de soif, u- ne poire ...
Une poire ... ou deux, Mais en forme de, Bonbonne
Au ventre replet, Rempli du bon lait, D'l'automne ...
Jadis, aux Enfers, Certes, il a souffert, Tantale
Quand l'eau refusa, D'arroser ses amygdales
Être assoiffé d'eau, C'est triste, mais faut, Bien dire
Que, l'être de vin, C'est encore vingt, Fois pire ...
Hélas ! il ne pleut, Jamais du gros bleu, Qui tache
Qu'elles donnent du vin, J'irai traire enfin, Les vaches ...
Que vienne le temps, Du vin coulant dans, La Seine !
Les gens, par milliers, Courront y noyer, Leur peine ...
Sim
Mim
Sim
Do#7 Fa#7 Sim La Sol Fa#
Philistins, épiciers, Tandis que vous caressiez, Vos femmes
Sim
Mim
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
En songeant aux petits, Que vos grossiers appétits,
Engendrent
Mim
La7
Ré
Sim Do#7 Fa#7
Vous pensiez : « Ils seront, Menton rasé, ventre rond, Notaires »
Mim
La
Ré
Sim Do#7 Fa#7
Mais pour bien vous punir, Un jour vous voyez venir, Sur terre
Sim
Mim
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
Des enfants non voulus, Qui deviennent chevelus,
Poètes...
Mim
La7
Ré
Sim Do#7 Fa#7
Vous pensiez : « Ils seront, Menton rasé, ventre rond, Notaires »
Mim
La7
Ré
Sim Do#7 Fa#7
Mais pour bien vous punir, Un jour vous voyez venir, Sur terre
Sim
Mim
Sim
Do#7 Fa#7 Sim Fa#7 Sim
Des enfants non voulus, Qui deviennent chevelus,
Poètes...
Sim
Sol La7
Ré
Y'a tout à l'heure, Quinze ans d'malheur, Mon vieux Léon
Lam
Si7 Mim Sim Sol
Do#7 Fa#
Que tu es parti, Au paradis, D'l'accordéon
Sim
Sol La7 Ré
Parti bon train, Voir si l'bastrin- gue et la java
Lam Si7 Mim
Sim Fa#7 Sim
Avaient gardé, Droit de cité, Chez Jéhovah
Fa#7
Sim La7
Ré Si7 Mim
Quinze ans bientôt Qu'musique au dos, Tu t'en allais
La7 Ré Sol
Do
Fa#7
Mener le bal, A l'amicale, Des feux follets
Sim La7
Ré Si7
Mim
En cet asile, Par sainte Cécile, Pardonne-nous
La7 Ré
Sol Do Fa#7
Sim
De n'avoir pas, Su faire cas, De ton biniou
Sim
Sol La7
Ré
C'est une erreur, Mais les joueurs, D'accordéon
Lam
Si7 Mim Sim Sol
Do#7 Fa#
Au grand jamais, On ne les met, Au Panthéon
Sim
Sol La7 Ré
Mon vieux, tu as dû, T'contenter du, Champ de navets
Lam
Si7 Mim
Sim Fa#7 Sim
Sans grandes pom-pes et sans pompons, Et sans ave
Fa#7
Sim La7 Ré
Si7 Mim
Mais les copains, Suivaient l'sapin, Le cœur serré
La7 Ré Sol
Do
Fa#7
En rigolant, Pour faire semblant, De n'pas pleurer
Sim La7 Ré Si7
Mim
Et dans nos cœurs, Pauvre joueur, D'accordéon
La7 Ré Sol
Do Fa#7 Sim
Il fait ma foi, Beaucoup moins froid, Qu'au Panthéon
Sim
Sol La7
Ré
Depuis mon vieux, Qu'au fond des cieux, Tu as fait ton trou
Lam Si7 Mim
Sim Sol Do#7
Fa#
Il a coulé, De l'eau sous les, Ponts de chez nous
Sim
Sol La7 Ré
Les bons enfants, D'la rue de Van-ves à la Gaîté
Lam
Si7 Mim Sim Fa#7
Sim
L'un comme l'au-tre au gré des flots, Furent emportés
Fa#7
Sim La7 Ré Si7
Mim
Mais aucun d'eux, N'a fait fi de, Son temps jadis
La7
Ré Sol Do
Fa#7
Tous sont restés, Du parti des, Myosotis
Sim La7
Ré Si7
Mim
Tous ces pierrots, Ont le cœur gros, Mon vieux Léon
La7 Ré
Sol Do Fa#7
Sim
En entendant, Le moindre chant, D'accordéon
Sim
Sol La7
Ré
Quel temps fait-il, Chez les gentils, De l'au-delà
Lam Si7 Mim
Sim Sol Do#7
Fa#
Les musiciens, Ont-ils enfin, Trouvé le la
Sim
Sol La7
Ré
Et le p'tit bleu, Est-c'que ça n'le, Rend pas meilleur
Lam Si7 Mim
Sim Fa#7 Sim
D'être servi, Au sein des vi-gnes du Seigneur
Fa#7
Sim La7
Ré Si7 Mim
Si d'temps en temps, Une dame d'antan, S'laisse embrasser
La7 Ré
Sol
Do
Fa#7
Sûr'ment papa, Que tu regrettes pas, D'être passé
Sim La7
Ré Si7
Mim
Et si l'bon Dieu, Aime tant soit peu, L'accordéon
La7 Ré
Sol Do
Fa#7 Sim
Au firmament, Tu t'plais sûr'ment, Mon vieux Léon
Sim Fa#7 Sim Fa#7
Sim
La7
Voici la ronde des jurons, Qui chantaient clair, qui dansaient rond
Ré La7
Ré La7 Ré
Quand les Gaulois, De bon aloi, Du franc-parler suivaient la loi
Fa#7
Sim
La7
Ré
Jurant par-là, Jurant par-ci, Jurant à langue raccourcie
Sol
Fa#7
Si7
Mi Fa#7
Comme des grains de chapelet, Les joyeux jurons défilaient
Sim
Do6
Do#7
Fa#7
Tous les morbleus, tous les ventrebleus, Les sacrebleus et les cornegidouilles
Sim
Do6
Do#7 Fa#7 Sim
Ainsi, parbleu, que les jarnibleus, Et les palsambleus
Sim
Do6
Do#7
Fa#7
Tous les cristis, les ventres saint-gris, Les par ma barbe et les noms d'une pipe
Sim
Do6
Do#7 Fa#7 Sim Si7
Ainsi, pardi, que les sapristis, Et les sacristis
Mim
La7
Ré
Si7
Sans oublier les jarnicotons, Les scrogneugneus et les bigres et les bougres
Mim
La7
Ré
Fa#7
Les saperlottes, les cré nom de nom, Les pestes, et pouah, diantre, fichtre et foutre
Sim
Do
Do#7
Fa#7
Tous les Bon Dieu, Tous les vertudieux, Tonnerre de Brest et saperlipopette
Sim
Do
Do#7 Fa#7 Sim
Ainsi, pardieu, que les jarnidieux, Et les pasquedieux
Quelle pitié, Les charretiers, Ont un langage châtié
Les harengères, Et les mégères, Ne parlent plus à la légère
Le vieux catéchisme poissard, N'a guère plus cours chez les hussards
Ils ont vécu, de profundis, Les joyeux jurons de jadis
Tous les morbleus, tous les ventrebleus, Les sacrebleus et les cornegidouilles
Ainsi, parbleu, que les jarnibleus, Et les palsambleus
Tous les cristis, les ventres saint-gris, Les par ma barbe et les noms d'une pipe
Ainsi, pardi, que les sapristis, Et les sacristis
Sans oublier les jarnicotons, Les scrogneugneus et les bigres et les bougres
Les saperlottes, les cré nom de nom, Les pestes, et pouah, diantre, fichtre et foutre
Tous les Bon Dieu, Tous les vertudieux, Tonnerre de Brest et saperlipopette
Ainsi, pardieu, que les jarnidieux, Et les pasquedieux
Sim
Mim
Sim Fa#7 Sim
A l'ombre du cœur de ma mie, A l'ombre du cœur de ma mie,
Mim
Sim Fa#7 Sim
Un oiseau s'était endormi, Un oiseau s'était endormi
Mim
La
Ré Fa#7
Sim
Un jour qu'elle faisait semblant, D'être la Belle au bois dormant
Et moi, me mettant à genoux,
Et moi, me mettant à genoux,
Bonnes fées, sauvegardez-nous, Bonnes fées, sauvegardez-nous,
Sur ce cœur j'ai voulu poser, Une manière de baiser
Alors cet oiseau de malheur,
Alors cet oiseau de malheur,
Se mit à crier « Au voleur », Se mit à crier « Au voleur »,
« Au voleur » et « A l'assassin », Comme si j'en voulais à son sein
Aux appels de cet étourneau,
Aux appels de cet étourneau,
Grand branle-bas dans Landerneau, Grand branle-bas dans Landerneau,
Tout le monde et son père accourt, Aussitôt lui porter secours
Tant de rumeurs, de grondements,
Tant de rumeurs, de grondements,
Ont fait peur aux enchantements, Ont fait peur aux enchantements,
Et la belle désabusée, Ferma son cœur à mon baiser
Et c'est depuis ce temps, ma sœur,
Et c'est depuis ce temps, ma sœur,
Que je suis devenu chasseur, Que je suis devenu chasseur
Que mon arbalète à la main, Je cours les bois et les chemins
Lam
Si7
Mi7
Autrefois, quand j'étais marmot, J'avais la phobie des gros mots
Do
Mi7
Et si j'pensais « merde » tout bas, Je ne le disais pas
Lam
Si7
Mi7
Mais, aujourd'hui que mon gagne-pain, C'est d'parler comme un turlupin
Do
Mi7
Lam
Je n'pense plus « merde », pardi, Mais je le dis
Rém
Lam Si7 Mi7 Lam
J'suis l'pornographe, Du phonographe
Rém Sol7 Do Mi7 Lam
Le polisson, De la chanson
Afin d'amuser la gal'rie, Je crache des gauloiseries
Des pleines bouches de mots crus, Tout à fait incongrus
Mais, en m'retrouvant seul sous mon toit, Dans ma psyché j'me montre
au doigt
Et m'crie: « Va t'faire, homme incorrect, Voir par les Grecs »
au refrain
Tous les sam'dis j'vais à confesse, M'accuser d'avoir parlé
d'fesses
Et j'promets ferme au marabout, De les mettre tabou
Mais, craignant, si je n'en parle plus, D'finir à l'Armée du
Salut
Je r'mets bientôt sur le tapis, Les fesses impies
au refrain
Ma femme est, soit dit en passant, D'un naturel concupiscent
Qui l'incite à se coucher nue, Sous le premier venu
Mais, m'est-il permis, soyons sincères, D'en parler au café-concert
Sans dire qu'elle a, suraigu, Le feu au cul ?
au refrain
J'aurais sans doute du bonheur, Et peut-être la Croix d'Honneur
A chanter avec décorum, L'amour qui mène à Rome
Mais, mon ange m'a dit : « Turlututu, Chanter l'amour t'est défendu
S'il n'éclôt pas sur le destin, D'une putain »
au refrain
Et quand j'entonne, guilleret, A un patron de cabaret
Une adorable bucolique, Il est mélancolique
Et, me dit, la voix noyée de pleurs : « S'il vous plaît
de chanter les fleurs
Qu'elles poussent au moins rue Blondel, Dans un bordel »
au refrain
Chaque soir avant le dîner, A mon balcon mettant le nez
Je contemple les bonnes gens, Dans le soleil couchant
Mais, n'me d'mandez pas d'chanter ça, si, Vous redoutez d'entendre
ici
Que j'aime à voir, de mon balcon, Passer les cons
au refrain
Les bonnes âmes d'ici bas, Comptent ferme qu'à mon trépas
Satan va venir embrocher, Ce mort mal embouché
Mais, mais veuille le grand manitou, Pour qui le mot n'est rien du tout
Admettre en sa Jérusalem, A l'heure blême
Le pornographe, Du phonographe
Le polisson, De la chanson
Intro : Ré La7 Ré La7
Ré
La7
Ré La7
En notre tour de Babel, Laquelle est la plus belle
Ré
La7
Ré Fa#7
La plus aimable parmi, Les femmes de nos amis ?
Sim
Fa#7
Sol
Laquelle est notre vrai nounou, La p'tite sœur des pauvres de nous
Fa#7
Dans le guignon toujours présente, Quelle est cette fée bienfaisante ?
Mim Fa#7
Sim
Fa#7
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Sim Mim La7
Ré
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Mim
La7
Ré
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
Sol
La7
Ré
Si7 Mim
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Fa#7
Sim Mim Fa#7
Sim
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Fa#7 Sim
La7 (sauf à la fin)
Non, c'est la femme d'Hector.
Comme nous dansons devant, Le buffet bien souvent
On a toujours peu ou prou, Les bas criblés de trous.
Qui raccommode ces malheurs, De fils de toutes les couleurs
Qui brode, divine cousette, des arcs-en-ciel à nos chaussettes ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Quand on nous prend la main, Sacré bon dieu dans un sac
Et qu'on nous envoie planter, Des choux à la santé
Quelle est celle qui, prenant modèle, Sur les vertus des chiens fidèles
Reste à l'arrêt devant la porte, En attendant que l'on ressorte ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Et quand l'un d'entre nous meurt, Qu'on nous met en demeure
De débarrasser l'hôtel, De ses restes mortels
Quelle est celle qui r'mue tout paris, Pour qu'on lui fasse, au plus bas prix
Des funérailles gigantesques, Pas nationales, non, mais presque ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Et quand vient le mois de mai, Le joli temps d'aimer
Que sans écho, dans les cours, Nous hurlons à l'amour
Quelle est celle qui nous plaint beaucoup ? Quelle est celle qui nous saute au cou
Qui nous dispense sa tendresse, Toutes ses économies d'caresses ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Ne jetons pas les morceaux, De nos cœurs aux pourceaux
Perdons pas notre latin, Au profit des pantins
Chantons pas la langue des dieux, Pour les balourds, les fesses mathieux
Les paltoquets, ni les bobèches, Les foutriquets, ni les pimbêches
Ni pour la femme de Bertrand, Pour la femme de Gontran
Pour la femme de Pamphile, Ni pour la femme de Firmin
Pour la femme de Germain, Pour celle de Benjamin
Ni pour la femme d'Honoré, La femme de Désiré
La femme de Théophile, Encore moins pour la femme de Nestor
Mais pour la femme d'Hector.
Do
Fa
Do
Fa Do Sol7
Malgré la bise qui mord, La pauvre vieille de somme
Do
Ré7
Sol7 Do
Lam Ré7 Sol7
Va ramasser du bois mort, Pour chauffer Bonhomme
Do7 Fa
Do7 Fa Do Lam
Ré7 Do
Bonhomme qui va mourir, De mort naturelle
Mélancolique, elle va, A travers la forêt blême
Où jadis elle rêva, De celui qu'elle aime
Qu'elle aime et qui va mourir, De mort naturelle
Rien n'arrêtera le cours, De la vieille qui moissonne
Le bois mort de ses doigts gourds, Ni rien ni personne
Car Bonhomme va mourir, De mort naturelle
Non, rien ne l'arrêtera, Ni cette voix de malheur
Qui dit : « Quand tu rentreras, Chez toi, tout à l'heure
Bonhomme sera déjà mort, De mort naturelle »
Ni cette autre et sombre voix, Montant du plus profond d'elle
Lui rappeler que, parfois, Il fut infidèle
Car Bonhomme, il va mourir, De mort naturelle
Fa
Mi
Fa
Mi Rém
Lam
Fa
Mi Fa Mi
Comme elle n'aime pas beaucoup la solitude, Cependant que je pêche et que je m'ennoblis
Fa
Mi
Fa
Mi
Lam Sol7
Do
Lam Fa Sol7 Do Sol7 Do
Ma femme sacrifie à sa vieille habitude, De faire, à tout venant, les honneurs de mon lit
Lam Sol7
Do
Lam Fa Sol7 Lam Mi Lam
De faire, à tout venant, les honneurs de mon lit
Eh ! oui, je suis cocu, j'ai du cerf sur la tête, On fait force de trous dans ma lune de miel
Ma bien-aimée ne m'invite plus à la fête, Quand elle va faire un tour jusqu'au septième ciel
Quand elle va faire un tour jusqu'au septième ciel
Au péril de mon cœur, la malheureuse écorne, Le pacte conjugal et me le déprécie
Que je ne sache plus où donner de la corne, Semble bien être le cadet de ses soucis
Semble bien être le cadet de ses soucis
Les galants de tout poil viennent boire en mon verre, Je suis la providence des écornifleurs
On cueille dans mon dos la tendre primevère, Qui tenait le dessus de mon panier de fleurs
Qui tenait le dessus de mon panier de fleurs
En revenant fourbu de la pêche à la ligne, Je les surprends tout nus dans leurs débordements
Conseillez-leur le port de la feuille de vigne, Ils s'y refuseront avec entêtement
Ils s'y refuseront avec entêtement
Souiller mon lit nuptial, est-c'que ça les empêche, De garder les dehors de la civilité ?
Qu'on me demande au moins si j'ai fait bonne pêche, Qu'on daigne s'enquérir enfin de ma santé
Qu'on daigne s'enquérir enfin de ma santé
De grâce, un minimum d'attentions délicates, Pour ce pauvre mari qu'on couvre de safran
Le cocu, d'ordinaire, on le choie, on le gâte, On est en fin de compte un peu de ses parents
On est en fin de compte un peu de ses parents
A l'heure du repas, mes rivaux détestables, Ont encor ce toupet de lorgner ma portion
Ça leur ferait pas peur de s'asseoir à ma table, Cocu, tant qu'on voudra, mais pas amphitryon
Cocu, tant qu'on voudra, mais pas amphitryon
Partager sa moitié, est-c'que cela comporte, Que l'on partage aussi la chère et la boisson ?
Je suis presque obligé de les mettre à la porte, Et bien content s'ils n'emportent pas mes poissons
Et bien content s'ils n'emportent pas mes poissons
Bien content qu'en partant ces mufles ne s'égarent, Pas à mettre le comble à leur ignominie
En sifflotant « Il est cocu, le chef de gare... », Parc'que, le chef de gare, c'est mon meilleur ami
Parc'que, le chef de gare, c'est mon meilleur ami
Sim
Mim La7 Ré Fa#7
Sim
Mim La7 Ré Fa#7 Sim
Comme une sœur, tête coupée, tête coupée, Elle ressemblait à sa poupée,
à sa poupée,
La7
Sim
Fa#7
Sol La7 Sim
Dans la rivière elle est venue, Tremper un peu son pied menu, son pied menu.
Par une ruse à ma façon, à ma façon, Je fais semblant d'être un poisson, d'être un poisson,
Je me déguise en cachalot, Et je me couche au fond de l'eau, au fond de l'eau.
J'ai le bonheur grâce à ce biais, grâce à ce biais, De lui croquer un
bout de pied, un bout de pied,
Jamais requin n'a, j'en réponds, Jamais rien goûté d'aussi bon, rien d'aussi
bon.
Elle m'a puni de ce culot, de ce culot, En me tenant le bec dans l'eau, le bec dans l'eau,
Et j'ai dû pour l'apitoyer, Faire mine de me noyer, de me noyer.
Convaincue de m'avoir occis, m'avoir occis, La voilà qui se radoucit, se radoucit,
Et qui m'embrasse et qui me mord, Pour me ressusciter des morts, -citer des morts.
Si c'est le sort qu'il faut subir, qu'il faut subir, A l'heure du dernier soupir, dernier soupir,
Si des noyés tel est le lot, Je retourne me fiche à l'eau, me fiche à l'eau.
Chez ses parents le lendemain, le lendemain, j'ai couru demander sa main, d'mander sa main,
Mais comme je n'avais rien dans, La mienne on m'a crié : « Va-t-en ! », crié : « Va-t-en ! ».
On l'a livrée aux appétits, aux appétits, D'un espèce de mercanti, de mercanti,
Un vrai maroufle, un gros sac d'or, Plus vieux qu'Hérode et que Nestor, et que Nestor
Et depuis leur noce j'attends, noce j'attends, Le cœur sur des charbons ardents, charbons ardents,
Que la faucheuse vienne cou - per l'herbe aux pieds de ce grigou, de ce grigou.
Quand elle sera veuve éplorée, veuve éplorée, Après l'avoir bien
enterré, bien enterré,
J'ai l'espérance qu'elle viendra, Faire sa niche entre mes bras, entre mes bras.
Lam
Sol7 Do
Si7 Mi
Avec sa hotte sur le dos, Avec sa hotte sur le dos,
Lam
Sol7 Do
Si7
Mi
Il s'en venait d'Eldorado, Il s'en venait d'Eldorado,
Fa
Si7
Mi
Il avait une barbe blanche, Il avait nom « Papa Gâteau »,
Lam Do
Si7 Mi Lam
Do Fa Mi Lam
Il a mis du pain sur ta planche, Il a mis les mains sur tes hanches.
Il t'a prom'née dans un landau, Il t'a prom'née dans
un landau,
En route pour la vie d'château, En route pour la vie d'château,
La belle vie dorée sur tranche, Il te l'offrit sur un plateau.
Il a mis du grain dans ta grange, Il a mis les mains sur tes hanches.
Toi qui n'avais rien sur le dos, Toi qui n'avais rien sur le dos,
Il t'a couverte de manteaux, Il t'a couverte de manteaux,
Il t'a vêtue comme un dimanche, Tu n'auras pas froid de sitôt.
Il a mis l'hermine à ta manche, Il a mis les mains sur tes hanches.
Tous les camées, tous les émaux, Tous les
camées,
tous les émaux,
Il les fit pendre à tes rameaux, Il les fit pendre à
tes rameaux,
Il fit rouler en avalanches, Perle et rubis dans tes sabots.
Il a mis de l'or à ta branche, Il a mis les mains sur tes hanches.
Tire la
belle, tire le rideau, Tire la belle, tire le rideau,
Sur tes misères de tantôt, Sur tes misères de tantôt,
Et qu'au-dehors il pleuve, il vente, Le mauvais temps n'est plus ton
lot,
Le joli temps des coudées franches... On a mis les mains sur
tes hanches.
Fa
Do7
Jadis, les parents des morts vous mettaient dans le bain
Fa
Do7
De bonne grâce ils en f'saient profiter les copains
Fa
Fa7
Sib
« Y'a un mort à la maison, si le cœur vous en dit
Sol7
Do7
Venez l'pleurer avec nous sur le coup de midi... »
Fa
Do7
Mais les vivants aujourd'hui n'sont plus si généreux
Fa
Do7
Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux
Fa
Fa7
Sib
C'est la raison pour laquelle, depuis quelques années
La7
Rém
Solm7
Do7
Des tas d'enterrements vous passent sous le nez
La7
Rém Solm7 Fa
Sol Fa Sol7
Des tas d'enterrements vous passent sous le nez
Do
Rém7 Sol7
Mais où sont les funérailles d'antan ?
Do
Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards
Mi7
De nos grands-pères
Lam
Mi7
Qui suivaient la route en cahotant
Lam
Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées
Ré7 Sol7
Ronds et prospères
Do
Rém7 Sol7
Quand les héritiers étaient contents
Do
Au fossoyeur, au croque-mort, au curé, aux chevaux même
Fa
Ils payaient un verre
Si7
Mim
Elles sont révolues
La7
Rém
Elles ont fait leur temps
Sol7
Do Lam Rém Sol7 Do
Les belles pom, pom, pom, pom, pom, pompes funèbres
Fa#dim Si7 Mim
On ne les r'verra plus
Solm La7 Rém
Et c'est bien attristant
Sol7
Do Lam Rém Sol7 Do
Les belles pompes funèbres de nos vingt ans
Maintenant, les corbillards à tombeau grand ouvert
Emportent les trépassés jusqu'au diable vauvert
Les malheureux n'ont même plus le plaisir enfantin
D'voir leurs héritiers marrons marcher dans le crottin
L'autre semaine des salauds, à cent quarante à l'heure
Vers un cimetière minable emportaient un des leurs
Quand, sur un arbre en bois dur, ils se sont aplatis
On s'aperçut qu'le mort avait fait des petits
On s'aperçut qu'le mort avait fait des petits
Mais où sont les funérailles d'antan ?
Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards
De nos grands-pères
Qui suivaient la route en cahotant
Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées
Ronds et prospères
Quand les héritiers étaient contents
Au fossoyeur, au croque-mort, au curé, aux chevaux même
Ils payaient un verre
Elles sont révolues
Elles ont fait leur temps
Les belles pom, pom, pom, pom, pom, pompes funèbres
On ne les r'verra plus
Et c'est bien attristant
Les belles pompes funèbres de nos vingt ans
Plutôt qu'd'avoir des obsèques manquant de fioritures
J'aim'rais mieux, tout compte fait, m'passer de sépulture
J'aim'rais mieux mourir dans l'eau, dans le feu, n'importe où
Et même, à la grande rigueur, ne pas mourir du tout
Ô, que renaisse le temps des morts bouffis d'orgueil
L'époque des m'as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil
Où, quitte à tout dépenser jusqu'au dernier écu
Les gens avaient à cœur d'mourir plus haut qu'leur cul
Les gens avaient à cœur de mourir plus haut qu'leur cul
Rém
Do
Sib La7
Dans un coin pourri, Du pauvre Paris, Sur une place,
Rém
Do
Sib La7 Rém
L'est un vieux bistrot, Tenu pas un gros, Dégueulasse.
Si t'as le bec fin, S'il te faut du vin, D'première classe,
Va boire à Passy, Le nectar d'ici, Te dépasse.
Mais si t'as l'gosier, Qu'une armure d'acier, Matelasse,
Goûte à ce velours, Ce petit bleu lourd, De menaces.
Tu trouveras là, La fine fleur de la, Populace,
Tous les marmiteux, Les calamiteux, De la place.
Qui viennent en rang, Comme les harengs, Voir en face
La belle du bistrot, La femme à ce gros, Dégueulasse.
Que je boive à fond, L'eau de toutes les fon- Taines Wallace,
Si, dès aujourd'hui, Tu n'es pas séduit, Par la grâce.
De cette jolie fée, Qui, d'un bouge, a fait, Un palace.
Avec ses appas, Du haut jusqu'en bas, Bien en place.
Ces trésors exquis, Qui les embrasse, qui, Les enlace ?
Vraiment, c'en est trop ! Tout ça pour ce gros, Dégueulasse
!
C'est injuste et fou, Mais que voulez-vous, Qu'on y fasse ?
L'amour se fait vieux, Il a plus les yeux, Bien en face.
Si tu fais ta cour, Tâche que tes discours, Ne l'agacent.
Sois poli, mon gars, Pas de geste ou ga- re à la casse.
Car sa main qui claque, Punit d'un flic-flac, Les audaces.
Certes, il n'est pas né, Qui mettra le nez, Dans sa tasse.
Pas né, le chanceux, Qui dégèl'ra ce, Bloc de glace.
Qui fera dans l'dos, Des cornes à ce gros, Dégueulasse.
Dans un coin pourri, Du pauvre Paris, Sur une place,
Une espèce de fée, D'un vieux bouge, a fait, Un palace.
Rém
Sib
Tu n'es pas de celles qui meurent où elles s'attachent, Tu frottes ta joue à toutes les moustaches,
Rém
La7
Rém
Sib La7
Faut s'lever de bon matin pour voir un ingénu, Qui n't'ait pas connue,
Rém Sib
Entrée libre à n'importe qui dans ta ronde, Cœur d'artichaut, tu donnes une feuille à tout
l'monde,
Rém
La7
Rém Do7
Jamais, de mémoire d'homme, moulin n'avait été, Autant fréquenté.
Fa
Rém Lam
De Pierre à Paul, en passant par Jules et Félicien,
Sib
Fa
Embrasse-les tous, Embrasse les tous, Dieu reconnaîtra le sien !
Solm
Do7 Fa
Passe-les tous par tes armes, Passe-les tous par tes charmes,
Mi7
Lam Do7
Jusqu'à c'que l'un d'eux, les bras en croix, Tourne de l'œil dans tes bras,
Fa
Rém Lam
Des grands aux p'tits en allant jusqu'aux Lilliputiens,
Sib
Sib7
La7
Embrasse-les tous, Embrasse les tous, Dieu reconnaîtra le sien !
Ré7
Solm
La7
Jusqu'à ce qu'amour s'ensuive, Qu'à son cœur une plaie vive,
Rém
Sol7
Solm7 Do7 Fa La7
Le plus touché d'entre nous, Demande grâce à genoux.
Rém
Sib
En attendant le baiser qui fera mouche, Le baiser qu'on garde pour la bonne bouche,
Rém
La7
Rém
Sib La7
En attendant de trouver, parmi tous ces galants, Le vrai merle blanc,
Rém
Sib
En attendant qu'le p'tit bonheur ne t'apporte, Celui derrière qui tu condamn'ras ta porte
Rém
La7
Rém Do7
En marquant dessus « Fermé jusqu'à la fin des jours, Pour cause d'amour »...
Fa
Rém Lam
De Pierre à Paul, en passant par Jules et Félicien,
Sib
Fa
Embrasse-les tous, Embrasse les tous, Dieu reconnaîtra le sien !
Solm
Do7 Fa
Passe-les tous par tes armes, Passe-les tous par tes charmes,
Mi7
Lam Do7
Jusqu'à c'que l'un d'eux, les bras en croix, Tourne de l'œil dans tes bras,
Fa
Rém Lam
Des grands aux p'tits en allant jusqu'aux Lilliputiens,
Sib
Sib7
La7
Embrasse-les tous, Embrasse les tous, Dieu reconnaîtra le sien !
Ré7
Solm
La7
Alors toutes tes fredaines, Guilledous et prétentaines,
Rém
Sol7
Solm7 La7
Tes écarts, tes grands écarts, Te seront pardonnés, car
Ré7
Solm
La7
Les filles quand ça dit « Je t'aime », C'est comme un second baptême,
Rém
Sol7
Solm7 Do7 Fa
Ça leur donne un cœur tout neuf, Comme au sortir de son œuf.
Do
Lam
Fa
Sol7
Toi l'épouse modèle, le grillon du foyer,
Do
La7
Toi qui n'as point d'accrocs dans ta robe de mariée,
Rém
Mi7
Toi l'intraitable Pénélope
Rém
Sol7
Do
Fa
En suivant ton petit bonhomme de bonheur,
Rém
Mi7 Lam
Ne berces-tu jamais en tout bien tout honneur
Rém
Mi7 Lam La7
De jolies pensées interlopes ?
Rém
Mi7 Lam Sol7
De jolies pensées interlopes ?
Derrière tes rideaux, dans ton juste milieu,
En attendant l'retour d'un Ulysse de banlieue,
Penchée sur tes travaux de toile,
Les soirs de vague à l'âme et de mélancolie
N'as-tu jamais en rêve au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles ?
Compté de nouvelles étoiles ?
N'as-tu jamais encore appelé de tes vœux
L'amourette qui passe, qui vous prend aux cheveux ?
Qui vous compte des bagatelles
Qui met la marguerite au jardin potager,
La pomme défendue aux branches du verger,
Et le désordre à vos dentelles ?
Et le désordre à vos dentelles ?
N'as-tu jamais souhaité de revoir en chemin
Cet ange, ce démon, qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes ?
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues,
Les bascule de leur socle
Bouscule leur vertu,
Arrache leur feuille de vigne,
Arrache leur feuille de vigne.
N'ait crainte que le ciel, ne t'en tienne rigueur,
Il n'y a vraiment pas là de quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C'est la faute commune et le péché véniel,
C'est la face cachée de la lune de miel
Et la rançon de Pénélope...
Et la rançon de Pénélope.
(Lam)
Rém
Sol7
Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps, Le beau temps me
dégoûte, me fait grincer les dents
Do
Mi
Le bel azur me met en rage, Car le plus bel amour qui m'fut donné
sur terre
Lam
Si7 Mi
Lam
Fa Mi Fa Mi Lam
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter, Il me tomba d'un
ciel d'orage
Par un soir de novembre, à cheval sur les toits, Un vrai tonnerre
de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice, Bondissant de sa couche en costume de
nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis, En réclamant
mes bons offices
« Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié, Mon époux
vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire, Contraint d'coucher dehors quand il fait
mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant, D'une maison de
paratonnerres »
En bénissant le nom de Benjamin Franklin, Je l'ai mise en lieu
sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste, Toi qui sèmes des paratonnerres
à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison, Erreur on ne peut
plus funeste
Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs, La belle, ayant enfin
conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage, Rentra dans ses foyers faire sécher
son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempéries, Rendez-vous
au prochain orage
A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux, J'ai consacré
mon temps à contempler les cieux
A regarder passer les nues, A guetter les stratus, à lorgner
les nimbus
A faire les yeux doux aux moindres cumulus, Mais elle n'est pas revenue
Son bonhomme de mari avait tant fait d'affaires, Tant vendu ce soir-là
de petits bouts de fer
Qu'il était dev'nu millionnaire, Et l'avait emmenée vers
des cieux toujours bleus
Des pays imbéciles où jamais il ne pleut, Où l'on
ne sait rien du tonnerre
Dieu fasse que ma complainte aille, tambour battant,
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble, Lui conter qu'un certain coup de foudre
assassin
Dans le mille de mon cœur a laissé le dessin, D'une petite fleur qui lui
ressemble
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Est-il en notre temps, rien de plus odieux, De plus désespérant que de n'pas
croire en Dieu
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier, Qui est heureux comme un pape
et con comme un panier
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Mon voisin du dessus, un certain Blaise Pascal, M'a gentiment donné ce conseil
amical :
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
« Mettez-vous à genoux, priez et implorez, Faites semblant de croire et bientôt
vous croirez »
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
J'me mis à débiter, les rotules à terre, Tous les Ave Maria tous les Pater
Noster
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Dans les rues les cafés, les trains les autobus, Tous les De Profundis tous les
Morpionnibus
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Sur ces entrefaites-là, trouvant dans les orties, Une soutane à ma taille je
m'en suis travesti
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Et tonsuré de frais, ma guitare à la main, Vers la foi salvatrice je me mis en
chemin
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
J'tombai sur un boisseau, d'punaises de sacristie, Me prenant pour un autre en
chœur elles m'ont dit :
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
« Mon père chantez-nous donc, quelque refrain sacré, Quelque sainte chanson
dont vous avez l'secret »
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Grattant avec ferveur, les cordes sous mes doigts, J'entonnai « Le gorille »
avec « Putain de toi »
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Criant à l'imposteur, au traître au papelard, Elles veulent me faire subir le supplice d'Abélard
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Je vais grossir les rangs, des muets du sérail, Les belles ne viendront plus se
pendre à mon poitrail
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Grâce à ma voix coupée, j'aurai la place de choix, Au milieu des petits
chanteurs à la croix d'bois.
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Attirée par le bruit, une dame de charité, Leur dit : « Que faites-vous, malheureuses ? Arrêtez ! »
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
« Y'a tant d'hommes aujourd'hui, qui ont un penchant pervers, À prendre obstinément
Cupidon à l'envers »
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
« Tant d'hommes dépourvus, de leurs virils appas, À ceux qui en ont encore ne
les enlevons pas ».
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Ces arguments massue firent une grosse impression, On me laissa partir avec des
ovations
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Mais sur l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas, La foi viendra d'elle même
ou elle ne viendra pas
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus, Y'a déjà quelques temps que je ne
vole plus
Ré
Sol Mim La7
Ré Fa#7
Sim
Sol
La7 Ré
Si l'Éternel existe, en fin de compte il voit, Qu'je m'conduis guère plus mal
que si j'avais la foi.
Mim
Ré
Mim
Ré Mim
Sur ses larges bras étendus, La forêt où s'éveille Flore,
Ré
Do
Ré Sim Mim
Ré Mim
A des chapelets de pendus, Que le matin caresse et dore.
Mim
Ré
Mim
Ré Mim
Ce bois sombre, où le chêne arbore, Des grappes de fruits inouîs
Ré
Do
Ré
Sim Mim
Ré Mim
Même chez le Turc et le More, C'est le verger du roi Louis.
Tous ces pauvres gens morfondus, Roulant des pensées qu'on ignore,
Dans des tourbillons éperdus, Voltigent, palpitants encore.
Le soleil levant les dévore. Regardez-les, cieux éblouis,
Danser dans les feux de l'aurore. C'est le verger du roi Louis.
Ces pendus, du diable entendus, Appellent des pendus encore.
Tandis qu'aux cieux, d'azur tendus, Où semble luire un météore,
La rosée en l'air s'évapore, Un essaim d'oiseaux réjouis
Par-dessus leur tête picore. C'est le verger du roi Louis.
Mim
Ré
Mim
Ré Mim
Prince, il est un bois que décore, Un tas de pendus enfouis
Ré
Do Ré
Sim Mim
Ré Mim Ré Mim
Dans le doux feuillage sonore. C'est le verger du roi Louis !
Sim
Do#7
Fa#7
Sim
Do#7
Fa#7 Si7
J'en appelle à la mort, je l'attends sans frayeur, Je n'tiens plus à la vie,
je cherche un fossoyeur
Mim
La7
Ré
Sol7
Do
Fa#7
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
Qui aurait une tombe à vendre à n'importe quel prix, J'ai surpris ma maîtresse
au bras de son mari
Si7 Mi6 Fa#7 Si Sol#7 Do#7 Fa#7 Sim
Ma maîtresse, la traîtresse !
Sim
Do#7
Fa#7
Sim
Do#7
Fa#7 Si7
J'croyais tenir l'amour, au bout de mon harpon, Mon p'tit drapeau
flottait au cœur d'madame Dupont,
Mim
La7
Ré
Sol7
Do
Fa#7
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
Mais tout est consommé : hier soir au coin d'un bois, j'ai surpris ma maîtresse
avec son mari, pouah !
Si7 Mi6 Fa#7 Si Sol#7 Do#7 Fa#7 Sim
Ma maîtresse, la traîtresse !
Sim
Do#7
Fa#7
Sim
Do#7
Fa#7 Si7
Trouverais-je les noms, trouverais-je les mots, Pour noter d'infamie cet
enfant de chameau
Mim
La7
Ré
Sol7
Do
Fa#7
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
Qui a choisit son époux pour tromper son amant, Qui a conduit l'adultère à
son point culminant ?
Si7 Mi6 Fa#7 Si Sol#7 Do#7 Fa#7 Sim
Ma maîtresse, la traîtresse !
Sim
Do#7
Fa#7
Sim
Do#7
Fa#7 Si7
Où donc avais-je les yeux ? Quoi donc avais-je dedans ? Pour pas m'être
aperçu depuis un certain temps
Mim
La7
Ré
Sol7
Do
Fa#7
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
Que quand elle m'embrassait, elle semblait moins goulue, Et faisait des enfants
qui n'me ressemblaient plus
Si7 Mi6 Fa#7 Si Sol#7 Do#7 Fa#7 Sim
Ma maîtresse, la traîtresse !
Sim
Do#7
Fa#7
Sim
Do#7
Fa#7 Si7
Et pour bien m'enfoncer la corne dans le cœur, Par un raffinement satanique,
moqueur
Mim
La7
Ré
Sol7
Do
Fa#7
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
La perfide, à voix haute, a dit à mon endroit : « Le plus cornard des deux
n'est point celui qu'on croit »
Si7 Mi6 Fa#7 Si Sol#7 Do#7 Fa#7 Sim
Ma maîtresse, la traîtresse !
Sim
Do#7
Fa#7
Sim
Do#7
Fa#7 Si7
J'ai surpris les Dupont, ce couple de marauds, En train d'recommencer leur
hymen à zéro
Mim
La7
Ré
Sol7
Do
Fa#7
Sim
Do#7 Fa#7 Sim
J'ai surpris ma maîtresse, équivoque, ambiguë, En train d'intervertir l'ordre
de ses cocus.
Si7 Mi6 Fa#7 Si Sol#7 Do#7 Fa#7 Sim
Ma maîtresse, la traîtresse !