Fa
Fa6
Fa
Fa6
Si seulement elle était jolie, Je dirais : « Tout n'est pas perdu.
Fa
Fa6
La7
Elle est folle, c'est entendu, Mais quelle beauté accomplie ! »
Rém
La7 Rém
Do7 Fa
Hélas elle est plus laide bientôt, Que les sept péchés capitaux, Que les sept péchés capitaux.
Si seulement elle avait des formes, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est moche, c'est entendu, Mais c'est Vénus, copie conforme. »
Malheureusement, c'est désolant, C'est le vrai squelette ambulant, C'est le vrai squelette ambulant.
Si seulement elle était gentille, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est plate, c'est entendu, Mais c'est la meilleure des filles. »
Malheureusement c'est un chameau, Un succube, tranchons le mot, Un succube, tranchons le mot.
Si elle était intelligente, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est vache, c'est entendu, Mais c'est une femme savante. »
Malheureusement elle est très bête, Et tout à fait analphabète, Et tout à fait analphabète.
Si seulement l'était cuisinière, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est sotte, c'est entendu, Mais quelle artiste culinaire ! »
Malheureusement sa chère m'a, Pour toujours gâté l'estomac, Pour toujours gâté l'estomac.
Si seulement elle était fidèle, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle m'empoisonne, c'est entendu, Mais c'est une épouse modèle. »
Malheureusement elle est, papa, Folle d'un cul qu'elle n'a pas, Folle d'un cul qu'elle n'a pas !
Si seulement l'était moribonde, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle me trompe, c'est entendu, Mais elle va quitter le monde. »
Malheureusement jamais elle tousse : Elle nous enterrera tous, Elle nous enterrera tous !
Mi7
La
Do#7
Fa#m Do#m
Calme, confortable, officiel, En un mot résidentiel,
Ré
La
Si7
Mi7
Tel était le cimetière où, Cet imbécile avait son trou.
Do
Mi7
Lam
Mim
Comme il ne reconnaissait pas, Le bien-fondé de son trépas,
Fa
Do Fam Do Sol7 Do
L'a voulu faire, aberration ! Sa petite résurrection.
Les vieux morts, les vieux « ici-gît », Les braves sépulcres blanchis,
Insistèrent pour qu'il revînt, Sur sa décision mais en vain.
L'ayant astiquée, il remit, Sur pied sa vieille anatomie,
Et tout pimpant, tout satisfait, Prit la clef du champ de navets.
Chez lui s'en étant revenu, Son chien ne l'a pas reconnu
Et lui croque en deux coups de dents, Un des os les plus importants.
En guise de consolation, Pensa faire une libation,
Boire un coup de vin généreux, Mais tous ses tonneaux sonnaient creux.
Quand dans l'alcôve il est entré, Embrasser sa veuve éplorée,
Il jugea d'un simple coup d'œil, Qu'elle ne portait plus son deuil.
Il la trouve se réchauffant, Avec un salaud de vivant,
Alors chancelant dans sa foi, Mourut une seconde fois.
La commère au potron-minet, Ramassa les os qui traînaient
Et pour une bouchée de pain, Les vendit à des carabins.
Et, depuis lors, ce macchabée, Dans l'amphithéâtre tombé,
Malheureux, poussiéreux, transi, Chante : « Ah ! ce qu'on s'emmerde ici » !
Do
Sol7
Do
Je ne suis pas du tout, l'antéchrist de service,
Lam
Mi7 Lam
J'ai même pour Jésus et pour son sacrifice
Fa
Do Si7
Mi
Un brin d'admiration, soit dit sans ironie,
La
Mi La
Mi
Car cela ne doit pas être une sinécure,
Fa
Do
Mi7 La7
Non, que de se laisser cracher à la figure
Fa Fa#dim Do
Mi7 Lam Sol7
Par la canaille et la racaille réunies.
Bien sûr il est normal que la foule révère
Ce héros qui jadis parti pour aller faire
L'alpiniste avant l'heure, en haut du Golgotha,
En portant sur l'épaule une croix accablante,
En méprisant l'insulte et le remonte pente,
Et sans aucun bravo qui le réconfortât !
Bien sûr autour du front la couronne d'épines,
L'éponge trempée dans Dieu sait quelle bibine,
Et les clous enfoncés, dans les pieds et les mains,
C'est très inconfortable et ça vous tarabuste,
Même si l'on est brave et si l'on est robuste,
Et si le paradis est au bout du chemin.
Bien sûr, mais il devait défendre son prestige,
Car il était le fils du ciel, l'enfant prodige,
Il était le Messie et ne l'ignorait pas.
Entre son père et lui, c'était l'accord tacite :
Tu montes sur la croix et je te ressuscite !
On meurt de confiance avec un tel papa.
Il a donné sa vie sans doute mais son zèle
Avait une portée quasi universelle
Qui rendait le supplice un peu moins douloureux.
Il savait que dans chaque église, il serait tête
D'affiche et qu'il aurait son portrait en vedette,
Entouré des élus, des saints, des bienheureux.
En se sacrifiant il sauvait tous les hommes.
Du moins le croyait-il ! Au point où nous en sommes,
On peut considérer qu'il s'est fichu dedans.
Le jeu si j'ose dire, en valait la chandelle.
Bon nombre de chrétiens et même d'infidèles,
Pour un but aussi noble en auraient fait autant
(Cela dit je ne suis pas l'Antéchrist de service)
Mim
Si7 Mim
Si7
Frapper le gros Mussolini, Même avec un macaroni,
Mim
Lam7 Si7
Mim
Le Romain qui jouait à ça, Se voyait privé de pizza.
Rém
La7
Rém
La7
Après le Frente Popular, L'hidalgo non capitulard
Lam
Si7
Mi7
Qui s'avisait de dire « niet », Mourait au son des castagnettes.
Sol7
Do
Sol7
Do
J'ai conspué Franco la guitare en bataille,
La7
Rém La7 Rém
Durant pas mal d'années (Bis)
Mi7
Lam Mi7 Lam
Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail,
Fa
Do Sib7 La7
Ré Sol7 Do
Y'avait les Pyrénées ! (Bis)
Mim
Si7
Mim
Si7
Qui crachait sur la croix gammée, Dans une mine était sommé
Mim
Lam7 Si7
Mim
De descendre extraire du sel, Pour assaisonner les bretzels.
Rém
La7
Rém
La7
Avant que son jour ne décline, Qui s'élevait contre Staline
Lam
Si7
Mi7
Filait manu militari, Aux sports d'hiver en Sibérie
Sol7
Do
Sol7
Do
J'ai conspué Franco la guitare en bataille,
La7 Rém
La7 Rém
Durant pas mal d'années (Bis)
Mi7
Lam Mi7 Lam
Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail,
Fa
Do Sib7 La7
Ré Sol7 Do
Y'avait les Pyrénées ! (Bis)
Mim
Si7
Mim
Si7
Aux quatre coins du monde encore, Qui se lève et crie : « Pas d'accord !
»
Mim
Lam7 Si7
Mim
En un tournemain se fait cou-Per le sifflet, tordre le cou.
Rém
La7
Rém
La7
Dans mon village, on peut à l'heure, Qu'il est, sans risque de malheur,
Lam
Si7
Mi7
Brandir son drapeau quel qu'il soit, Mais jusques à quand ? Chi lo sà ?
Sol7
Do
Sol7
Do
J'ai conspué Franco la guitare en bataille,
La7
Rém La7 Rém
Durant pas mal d'années (Bis)
Mi7
Lam
Mi7 Lam
Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail,
Fa
Do Sib7 La7
Ré Sol7 Do
Y'avait les Pyrénées ! (Bis)
La7
Ré
La7
Ré
S'engager par le mot, trois couplets un refrain,
Si7
Mim Si7 Mim
Par le biais du micro, (Bis)
Fa#7
Sim Fa#7 Sim
Ça s'fait sur une jambe et ça n'engage à rien,
Ré Do7 Si7
Mi7 La7 Ré La7 Ré
Et peut rapporter gros. (Bis)
Lam
Mi
La
Rém
Jadis la mineure perdait son honneur au moindre faux pas
Sol7
Do
Si7 Mi
Ces mœurs n'ont plus cours, de nos jours, c'est la gourde qui ne le
fait pas
La
Rém
Sol7
Do Fa#m7
Toute ton école petite rigole, qu'encore à quinze ans
Rém
Lam
Mi Lam
Tu sois vierge et sage, fidèle à l'usage caduc à
présent
Lam
Mi
La
Rém
Malgré les exemples de gosses plus amples informées que
toi
Sol7
Do
Si7
Mi
Et qu'on dépucelle avec leur crécelle au bout de leurs
doigts
La
Rém
Sol7
Do Fa#m7
Chacun te brocarde de ce que tu gardes ta fleur d'oranger
Rém
Lam
Mi Lam
Pour la bonne cause et chacune glose sur tes préjugés
Lam
Mi
La
Rém
Et tu sers de cible, mais reste insensible aux propos moqueurs
Sol7
Do
Si7
Mi
Aux traits à la gomme, comporte toi comme te le dit ton cœur
La
Rém
Sol7 Do Fa#m7
Quoi que l'on raconte, y'a pas plus de honte à se refuser
Rém
Lam
Mi
Lam
Ni plus de mérite, d'ailleurs ma petite, qu'à se faire
baiser
Lam
Mi
La
Rém
Certes, s'il te presse la soif de caresses, cours, saute avec les
Sol7
Do
Si7
Mi
Vénus de Panurge, va mais si rien n'urge, faut pas t'emballer
La
Rém
Sol7
Do Fa#m7
Mais, si tu succombes, sache surtout qu'on peut être passée
par
Rém
Lam
Mi
Lam
Onze mille verges et demeurer vierge, paradoxe à part
intro : Lam Do Mi
Lam
Do
Mi
Lam Do
Mi
Tous les Brummel, les dandys, les gandins, il les considérait
avec dédain
Do
Sol7
Do
Mi
Faisant peu d'cas de l'élégance il s'ha- billait toujours
au décrochez-moi-ça
Lam Do
Mi
Lam Do
Mi
Au combat, pour s'en servir de liquette, sous un déluge d'obus,
de roquettes,
Do Do7
Fa Fam Do
Sol7
Do
Il conquit un oriflamme teuton. Cet acte lui valut le grand cordon.
Fa
Do Sol7 Do Fa
Do Sol7 La7
Mais il perdit le privilège de, s'aller vêtir à
la six-quatre-deux,
Rém
Lam
Si7
Mi
Car ça la fout mal saperlipopette, d'avoir des faux plis, des
trous à ses bas,
Fa
Do Sol7 Do
Fa
Do
Sol7 Do Mi
De mettre un ruban sur la salopette. La légion d'honneur ça
pardonne pas.
L'âme du bon feu maistre Jehan Cotart, se réincarnait chez
ce vieux fêtard.
Tenter de l'empêcher de boire un pot, c'était ni plus
ni moins risquer sa peau.
Un soir d'intempérance, à son insu, il éteignit
en pissotant dessus
Un simple commencement d'incendie. On lui flanqua le mérite,
pardi !
Depuis que n'est plus vierge son revers, il s'interdit de marcher de
travers.
Car ça la fout mal d'aller dans les vignes, dites du seigneur,
faire des faux pas
Quand on est marqué du fatal insigne. La légion d'honneur
ça pardonne pas.
Grand peloteur de fesses convaincu, passé maître en l'art
de la main au cul,
Son dada c'était que la femme eut le, bas de son dos tout parsemé
de bleus.
En vue de la palper d'un geste obscène, il a plongé pour
sauver de la Seine
Une donzelle en train de se noyer, dame ! aussi sec on vous l'a médaillé.
Ce petit hochet à la boutonnière, vous le condamne à
de bonnes manières.
Car ça la fout mal avec la rosette, de tâter, flatter,
des filles les appas
La louche au valseur; pas de ça Lisette ! La légion d'honneur
ça pardonne pas.
Un brave auteur de chansons malotru, avait une tendance à parler
cru,
Bordel de dieu, con, pute, et caetera, ornaient ses moindres tradérideras.
Sa muse un soir d'un derrière distrait, pondit, elle ne le fit
pas exprès,
Une rengaine sans gros mots dedans, on vous le chamarra tambour battant.
Et maintenant qu'il porte cette croix, proférer « merde » il n'en
a plus le droit.
Car ça la fout mal de mettre à ses lèvres, de
grand commandeur, des termes trop bas,
D'chanter l'grand vicaire et les trois orfèvres. La légion
d'honneur ça pardonne pas.
Ré
Fa#7
Sim
La lune s'attristait. On comprend sa tristesse
Ré
Fa#7
Sim
On tapait plus dedans. Elle s'demandait quand est-ce
Ré
Mi7 La7 Ré
Qu'on va s'rappeler de m'enculer ?
Dans mon affreux jargon, carence inexplicable,
Brillait par son absence un des pires vocables
C'est : « enculé ». Lacune comblée.
Lâcher ce terme bas, Dieu sait ce qu'il m'en coûte,
La chose ne me gêne pas mais le mot me dégoûte,
J'suis désolé d'dire enculé.
Oui mais depuis qu'Adam se fit charmer par Eve
L'éternel féminin nous emmerde et je rêve
Parfois d'aller m'faire enculer.
Sous les coups de boutoir des ligues féministes
La moitié des messieurs brûle d'être onaniste,
L'autre d'aller s'faire enculer.
A force d'être en butte au tir des suffragettes
En son for intérieur chacun de nous projette
D'hélas aller s'faire enculer.
Quand on veut les trousser, on est un phallocrate,
Quand on ne le veut point, un émule de Socrate,
Reste d'aller s'faire enculer.
Qu'espèrent en coassant des légions de grenouilles ?
Que le royaume de France enfin tombe en quenouille,
Qu'on coure aller s'faire enculer ?
Y a beaux jours que c'est fait devant ces tyrannettes,
On danse comme des pantins, comme des marionnettes
Au lieu d'aller s'faire enculer.
Pompadour, Montespan, La Vallière et j'en passe
Talonnèrent le roi qui marchait tête basse
Souhaitant aller s'faire enculer.
A de rares exceptions, nom d'un chien, ce sont elles
Qui toujours mine de rien déclenchent la bagatelle ;
Il faut aller s'faire enculer.
Oui la plupart du temps sans aucune équivoque
En tortillant du cul ces dames nous provoquent,
Mieux vaut aller s'faire enculer.
Fatigué de souffrir leur long réquisitoire
Ayant en vain cherché d'autres échappatoires,
Je vais aller m'faire enculer.
D'à partir de ce soir cessant d'croquer la pomme
J'embarque pour Cythère en passant par Sodome,
Afin d'aller m'faire enculer.
Afin qu'aucune de vous mesdames n'imagine
Que j'ai du parti pris, que je suis misogyne,
Avant d'aller m'faire enculer
J'avoue publiquement que vous êtes nos égales,
Qu'il faut valider ça dans une formule légale,
J'suis enculé mais régulier.
En vertu d'quel pouvoir, injustes que nous sommes,
Vous refuse-t-on les droits que l'on accorde aux hommes,
Comme d'aller s'faire enculer.
intro : Mim Fa#7 Si7 Mim Fa#7 Si7
Mim
Fa#7
Si7
Mim Ré7
Sol Si7
Honte a cet effronté qui peut chanter pendant que Rome brûle, elle brûle
tout l' temps...
Mim
Fa#7
Si7
Mim Ré Mim
Honte a qui malgré tout fredonne des chansons, à Gavroche,
à Mimi Pinson.
Do
Ré7
Sol7 Do
Ré7 Sol7
En mil neuf cent trente-sept que faisiez-vous mon cher. J'avais la
fleur de l'âge et la tête légère,
Rém
Mi Lam
Mim
Fa#7
Si7
Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois. Je chantais,
et j'étais pas le seul « Y a d'la joie ».
(au refrain)
Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous ? Les teutons
forçaient la frontière, et comme un fou,
Et comme tout un chacun, vers le sud, je fonçais, en chantant
« Tout ça, ça fait d'excellents français ».
(au refrain)
A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval, que faisiez-vous mon
cher en plein dans la rafale ?
Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas, « Bel ami », « Seul
ce soir », « J'ai pleuré sur tes pas ».
(au refrain)
Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte, quand en Asie
ça tombait comme à Gravelotte ?
Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas, de gens, « Le déserteur
», « Les croix », « Quand un soldat ».
(au refrain)
Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie, quand Brel était
vivant qu'il habitait paris ?
Je chantais, quoique désolé par ces combats, « La valse à
mille temps » et « Ne me quitte pas ».
(au refrain)
Le feu de la ville éternelle est éternel. Si Dieu veut l'incendie, il
veut les ritournelles.
A qui fera-t-on croire que le bon populo, quand il chante quand même,
est un parfait salaud ?
(au refrain)
Do
Mim Lam
Do
Ré7
Sol Mi7
Que le progrès soit salutaire, C'est entendu, c'est entendu.
Lam
Mi Si7 Mi Sol7
Mais ils feraient mieux de se taire, Ceux qui disent que le presbytère
Do
Do7
Fa Fam
Do Sol7 Do
De son charme du vieux temps passé n'a rien perdu, N'a rien perdu.
Supplantés par des betteraves, Les beaux lilas ! Les beaux lilas !
Sans mentir, il faut être un brave, Fourbe pour dire d'un ton grave,
Que le jardin du curé garde tout son éclat, Tout son éclat.
Entre les tours monumentales, Toujours croissant, toujours croissant,
Qui cherche sa maison natale, Se perd comme dans un dédale.
Au mal du pays, plus aucun remède à présent, Remède à présent.
C'est de la malice certaine, C'est inhumain ! C'est inhumain !
Ils ont asséché la fontaine, Où les belles samaritaines
Nous faisaient boire, en été, l'eau fraîche dans leurs mains, Fraîche dans leurs mains.
Ils ont abattu, les vandales, Et sans remords, et sans remords,
L'arbre couvert en capitales, De noms d'amants : c'est un scandale !
Les amours mortes n'ont plus de monuments aux morts, Monuments aux morts.
L'a fait des affaires prospères, Le ferrailleur, le ferrailleur,
En fauchant les vieux réverbères. Maintenant quand on désespère,
On est contraint et forcé d'aller se pendre ailleurs, Se pendre ailleurs.
Et c'est ce que j'ai fait sur l'heure, Et sans délai, et sans délai.
Le coq du clocher n'est qu'un leurre, Une girouette de malheur(e).
Ingrate patrie, tu n'auras pas mes feux follets, Mes feux follets.
Que le progrès soit salutaire, C'est entendu, c'est entendu.
Mais ils feraient mieux de se taire, Ceux qui disent que le presbytère
De son charme du vieux temps passé n'a rien perdu, N'a rien perdu.
Fa#7 Sim
Fa#7 Sim La7
Ré La7
Ré
Sauf dans le cas fréquent hélas, Où ce sont de vrais dégueulasses
Sol Fa#7 Sim
Mi7 Fadim Fa#7
On ne devrait perdre jamais, Ses père et mère bien sûr mais
La7
Ré La7 Ré
Ré
Fadim Fa#7
A moins d'être un petit malin, qui meurt avant d'être orphelin
Fa#7 Si7
Mim
Sim Fa#7 Sim
Ou un infortuné bâtard, Ça nous pend au nez tôt ou tard.
Quand se drapant dans un linceul, Ses parents le laisse tout seul,
Le petit orphelin ma fois, Est bien à plaindre, toutefois,
Sans aller jusqu'à décréter, Qu'il devient un enfant gâté
Disons que dans son affliction, Il trouve des compensations.
D'abord au dessert aussitôt, La meilleure part du gâteau,
Et puis plus d'école pardi, La semaine aux quatre jeudis.
On le traite comme un pacha, A sa place on fouette le chat,
Et le trouvant très chic en deuil, Les filles lui font des clins d'œil.
Il serait par trop saugrenu, D'énumérer par le menu
Les faveurs et les passe-droits, Qu'en l'occurrence on lui octroie
Tirant même un tel bénéfice, En perdant leurs parents des fils,
Dénaturés regrettent de, N'en avoir à perdre que deux
Hier j'ai dit à un animal, De flic qui me voulait du mal,
« Je suis orphelin, savez-vous ? » Il me répondit : « je m'en fout ».
J'aurais eu quarante ans de moins, Je suis sûr que par les témoins,
La brute aurait été mouchée, Mais ces lâches n'ont pas bougé.
Aussi mon enfant si tu dois, Être orphelin dépêche toi,
Tant qu'à perdre tes chères parents, Petit, n'attends pas d'être grand,
L'orphelin d'âge canonique, Personne ne le plaint bernique !
Et pour tout le monde il demeure, Orphelin de la onzième heure.
Celui qui a fait cette chanson, A voulu dire à sa façon,
Que la perte des vieux est par-Fois perte sèche, blague à part.
Avec l'âge c'est bien normal, Les plaies du cœur guérissent mal,
Souventes fois même, salut, Elles ne se referment plus
Ré
Fa#m Sim Fa#m Sim
Si7
Mim
Je chante la petite guerre, des braves enfants de naguère, qui
sur la plage ont bataillé
Mim Mim5+
La
Ré Sim
Mim La Ré
Pour sauver un château de sable, et ses remparts infranchissables,
qu'une vague allait balayer
J'en étais l'arme à la bretelle, retranché dans
la citadelle, de pied ferme nous attendions
Une cohorte Sarrasine, partie de la côte voisine, à l'assaut
de notre bastion
A cent pas de là sur la dune, en attendant que la fortune, des
armes sourie aux vainqueurs
Languissant d'être courtisées, nos promises nos fiancées,
préparaient doucement leur cœur
Tout à coup, l'armada sauvage, déferla sur notre rivage,
avec ses lances, ses pavois
Pour commettre force rapine, et même enlever nos sabines, plus
belles que les leurs ma foi
La mêlée fut digne d'Homère, et la défaite
bien amère, à l'ennemi pourtant nombreux
Qu'on battit à plate couture, qui partit en déconfiture,
en déroute en sauve qui peut
Oui cette horde de barbares, que notre fureur désempare, fit
retraite avec ses vaisseaux
En emportant pour tout trophée, moins que rien deux balles crevées,
trois raquettes, quatre cerceaux
Après la victoire fameuse, en chantant l'air de Sambre et Meuse,
et de la Marseillaise O gué
On courut vers la récompense, que le joli sexe dispense, aux
petits héros fatigués
Tandis que tout bas à l'oreille, de nos Fanny, de nos Mireille,
on racontait notre saga
Qu'au doigt on leur passait la bague, surgit une espèce de vague,
que personne ne remarqua
Au demeurant ce n'était qu'une, vague sans amplitude aucune,
une vaguelette égarée
Mais en atteignant au rivage, elle causa plus de ravages, de dégâts
qu'un raz-de-marée
Expéditive la traîtresse, investit notre forteresse, la
renversant la détruisant
Adieu donjons, tours et courtines, que quatre gouttes anodines, avaient
effacés en passant
A quelques temps de là nous sommes, allés mener parmi
les hommes, d'autres barouds plus décevants
Allés mener d'autres campagnes, où les châteaux
sont plus d'Espagne et de sable qu'auparavant
Quand je vois lutter sur la plage, des soldats à la fleur de
l'âge, je ne les décourage pas
Quoique je sache ayant naguère, livré moi-même
cette guerre, l'issue fatale du combat
Je sais que malgré leur défense, leur histoire est perdue
d'avance, mais je les laisse batailler
Pour sauver un château de sable, et ses remparts infranchissables,
qu'une vague va balayer.
Intro : Mim La7 Ré Si7 Mi7 La7 Ré Fa#7
Sim
Fa#7
Sim Fa#7
La petite presqu'île où jadis bien tranquille moi je suis
né natif
Sim
La
Fa#7 Sim Ré Sol
Soit dit sans couillonnades avait le nom d'un ad-jectif démonstratif
Fa#m
Sol
Fa#7
Moi personnellement que je meurs si je mens ça m'était
bien égal
Mim
Sim La7
Fa#7
J'étais pas chatouillé j'étais pas humilié
dans mon honneur local
Sim
Fa#7
Sim
Fa#7
Mais voyant d'l'infamie dans cette homonymie des bougres s'en sont
plaints
Sim
La Fa#7 Sim
Fa#7
Sim La7
Tellement que bientôt on reforma l'ortho-graphe du nom du patelin
Ré
La7 Ré7
Sol
Et j'eus ma première tristesse, d'Olympio
Mim
Solm
La7
Déférence gardée envers le père Hugo
Ré La7
Sim Fa#m Sol
Ré Si7
Si faire se peut, attendez un peu, Messieurs les édiles
Mim
La7 Ré
Si7 Mi La7 Ré Fa#7
Que l'on soit passé, pour débaptiser, nos petites villes
Sim
Fa#7
Sim Fa#7
La chère vieille rue où mon père avait cru, on
ne peut plus propice
Sim
La
Fa#7 Sim Ré Sol
D'aller construire sa petite maison s'a-ppelait rue de l'hospice
Fa#m Sol
Fa#7
Se mettre en quête d'un nom d'rue plus opportun, ne se concevait
pas
Mim Sim La7
Fa#7
On n'pouvait trouver mieux vu qu'un asile de vieux, florissait dans
le bas
Sim Fa#7 Sim
Fa#7
Les anciens combattants tous comme un seul sortant, de leur vieux trou d'obus
Sim La Fa#7 Sim Fa#7
Sim La7
Firent tant qu'à la fin la rue d'l'hospice devint, la rue Henri Barbusse
Ré
La7 Ré7
Sol
Et j'eus ma deuxième tristesse, d'Olympio
Mim
Solm
La7
Déférence gardée envers le père Hugo
Ré La7 Sim Fa#m Sol
Ré Si7
Si faire se peut, attendez un peu, héros incongrus
Mim La7 Ré Si7 Mi La7
Ré Fa#7
Que l'on soit passé, pour débaptiser, nos petites rues
Sim
Fa#7
Sim Fa#7
Moi la première à qui mon cœur fut tout acquis, s'appelait
Jeanne Martin
Sim La Fa#7 Sim Ré Sol
Patronyme qui fait pas tellement d'effet, dans le bottin mondain
Fa#m Sol Fa#7
Mais moi j'aimais comme un fou ce nom si commun, n'en déplaise
aux minus
Mim Sim La7
Fa#7
D'ailleurs de parti pris celle que je chéris, s'appelle toujours
Vénus
Sim Fa#7 Sim
Fa#7
Hélas un béotien à la place du sien, lui proposa
son blase
Sim La Fa#7 Sim Fa#7
Sim La7
Fameux dans l'épicerie et cette renchérie, refusa pas
hélas
Ré
La7 Ré7
Sol
Et j'eus ma troisième tristesse, d'Olympio
Mim
Solm
La7
Déférence gardée envers le père Hugo
Ré La7 Sim Fa#m Sol
Ré Si7
Si faire se peut, attendez un peu, cinq minutes nos
Mim La7 Ré Si7 Mi La7
Ré Fa#7
Gentes fiancées, que l'on soit passé, pour changer de
nom